Au XXe siècle, les événements de l'université de Louvain ont surtout été le reflet du conflit linguistique en Belgique. La néerlandisation avait commencé en 1911 et depuis 1936 la plupart des sections étaient aussi bien néerlandophones que francophones. On n'était pas allé toutefois aussi loin qu'à Gand où, en 1930, c'est l'ensemble de l'université qui avait été officiellement néerlandisée.
Pour une scission définitive il fallut encore attendre après les émeutes de mai 1968. Les événements de l'époque à Paris eurent pour résultat en Belgique de rendre plus aiguë la querelle linguistique entre néerlandophones et francophones. La question se posa d'une université de Louvain entièrement néerlandophone. On ne luttait plus contre une « position dominante » que le français aurait pu avoir puisque, depuis les années 1950, la majorité des étudiants de l'université étaient néerlandophones, c'était que la conscience politique des Flamands ne cessait de grandir dans toute la Flandre. La question de Louvain flamand devenait le grand sujet de toute la Belgique, provoquant même la chute du gouvernement, et le résultat fut la scission légale de l'université en 1970. Il fallut attendre 1972 avant que toutes les activités francophones fussent définitivement transférées à la nouvelle université Catholique de langue française de Louvain dans la ville nouvelle de Louvain-la-Neuve, sur le territoire d'Ottignies.