Université catholique de Louvain (1834-1968) - Définition

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Introduction

Pierre de Ram, premier recteur

L'université catholique de Malines qui deviendra ensuite l'université catholique de Louvain (en latin, Universitas catholica Lovaniensis, en néerlandais Katholieke Universiteit Leuven) est une université belge, fondée à Malines le 8 novembre 1834 puis installée solennellement le 1er décembre 1835 à Louvain, ville au riche passé universitaire qui fut le siège de quatre universités différentes: d'abord le Studium Generale Lovaniense (1425-1797) et le Collegium Trilingue fondé en 1517, ensuite l'université d'État de Louvain (1817-1831).

Suite à l'Affaire de Louvain, née d’une rivalité linguiste entre les étudiants et professeurs francophones avec leurs homologues néerlandophones, l'institution fut scindée en 1968 en deux entités juridiquement indépendantes, qui perpétuent son héritage :

  • la Katholieke Universiteit Leuven (KUL), néerlandophone, demeurant à Louvain (Leuven).
  • l'Université catholique de Louvain (UCL), francophone, dont l'implantation principale est à Louvain-la-Neuve (Brabant wallon) depuis 1972.

Le sceau de l'université catholique de Louvain

Nouveau sceau de style néogothique de l'université catholique de Louvain, créé en 1909.

Au XIXe siècle, l'université nouvelle, désireuse de se placer sous le patronage de la Vierge, choisit comme emblème un sceau circulaire orné en son centre des initiales SMR (Sancta Maria Regina), surmontées d'une couronne et de rayons de gloire, le tout entouré de la légende en lettres capitales « Sigillum univ. cath. in opp. Lov. », ce qui veut dire : « Sceau de l'université Catholique dans la ville de Louvain ».

L'université catholique de Louvain se créera en 1909, lors des fêtes du 75e anniversaire de sa fondation, un nouveau sceau de style néogothique orné d'une Sedes Sapientiae.

Remarquons que ce nouveau sceau, quoique d'aspect gothique, ne remonte pas au Moyen Âge et est tout à fait différent de celui de l'ancienne université de Louvain dont le sceau était un Saint-Pierre chargé en pointe d'un écu de gueules à la fasce d'argent, qui est Louvain, et tenant de la main dextre une clef et de la sénestre un livre ouvert.

Le drame des deux guerres mondiales

L'université a considérablement souffert au cours des deux guerres mondiales. En 1914, Louvain a été pillée par les troupes allemandes et la Halle aux Draps (qui abritait la bibliothèque universitaire) a été la proie des flammes le 28 août, causant la perte d'environ 300 000 livres et manuscrits, d'une valeur inestimable, rassemblés par achat, par dons et par échanges depuis sa fondation en 1834. (Il ne faut pas confondre cette bibliothèque avec celle de l'ancienne université de Louvain tranférée en grande partie en 1797 à l'École centrale de Bruxelles, à la Bibliothèque Nationale à Paris ainsi qu'à Vienne. Quant aux riches archives de l'ancienne université de Louvain elles sont toujours conservée aux Archives Générales du Royaume de Belgique.) Après la Première Guerre mondiale, une nouvelle bibliothèque a été construite sur la place qui portait maintenant le nom de Mgr Ladeuze, en grande partie grâce aux réparations allemandes et au « Belgian Relief Fund », un programme d'aide dirigé par le futur président américain Herbert Hoover. La conception du nouveau bâtiment, construit entre 1921 et 1929, est due à l'architecte américain Whitney Warren. Le monumental édifice, érigé dans un style flamand néo-Renaissance, fait référence en de nombreux endroits aux destruction dues à l'Allemagne prussienne pendant la Première Guerre mondiale. Impressionnantes sont les nombreuses pierres naturelles où sont gravées des inscriptions rappelant les centaines d'écoles d'ingénieurs et d'écoles techniques américaines qui ont contribué à la reconstruction.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bibliothèque a subi une fois de plus les destructions allemandes. Une nouvelle fois, le 17 mai 1940 la quasi-totalité des 900 000 livres qu'elle abritait a été perdue. Le bâtiment, dont le gros oeuvre était resté debout, a été par la suite restauré après la guerre (en plusieurs fois), retrouvant même son magnifique carillon, et cette fois encore grâce à la générosité de fonds américains. Ce n'est pas une coïncidence, que l'université Stanford possède une magnifique tour à carillon, la « Hoover Tower » (avec une cloche fabriquée en 1938 par le fondeur belge Michiels et qui est restée aux États-Unis après l'Exposition universelle de 1939 à 1940, du fait que la Deuxième Guerre mondiale avait éclaté). Herbert Hoover avait étudié dans cette université et y a fait également construire une bibliothèque présidentielle.

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