Arrangement - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs est disponible ici.

Voir aussi : Arrangement (musique)

En mathématiques, lorsque nous choisissons k objets parmi n objets discernables et que l’ordre dans lequel les objets sont sélectionnés revêt une importance, nous pouvons les représenter par un k-uplet d'éléments distincts.

Exemple : A un examen, cinq candidats tirent les uns après les autres un sujet dans une urne contenant des questions toutes différentes. Le premier tirage se fera sur un ensemble de 50 questions possibles. A chaque tirage suivant, la question qui vient d'être tirée est enlevée de l'urne. Ainsi, s'il on faisait passer 5 élèves, le tirage se ferait sur 50, puis sur 49, et ainsi de suite jusqu'à 46 qui représente l'ensemble des questions restantes dans l'urne pour le dernier tirage. L'arrangement va consister a additioner à chaque modification de cet ensemble de départ la nouvelle probabilité de piocher une question donnée. La solution pour cet exemple est donc un arrangement de 5 (k) à 50 (n). Si on remettait la question tirée de nouveau dans l'urne à chaque tirage, il s'agirait alors d'une combinaison.

Définition :

Soient E un ensemble fini de cardinal n et k un entier naturel. Un k-arrangement sans répétition de E est une application injective de {1, 2, ..., k} dans E.

Autre définition :

Soient E un ensemble fini de cardinal n et k un entier naturel. Un k-arrangement de E (ou k-arrangement sans répétition de E, ou encore arrangement sans répétition de n éléments pris k à k) est un k-uplet (a1, a2, ..., ak) d'éléments de E tel que aiaj qqsoit i, j € [1,k] avec ij,. Un tel k-uplet est aussi appelé k-liste distincte d'éléments de E.

Théorème :

Soient E et F deux ensembles finis de cardinaux respectifs n et k. L’ensemble \mathcal I(F, E) des applications injectives de F dans E est fini et son cardinal est égal à n(n-1)... (n-k+1) si kn et 0 sinon. Ce cardinal se note A_n^k et se lit " Ank ". On dit aussi qu'on a un arrangement de k à n.

Démonstration :

  • Si k > n, alors il n'existe aucune injection de F dans E et donc A_n^k=0 .
  • Si k < n, alors démontrons l'égalité par récurrence sur l'entier k.
    • Si k = 1 alors F est un singleton et toute application de F dans E est injective donc A_n^1 = n .
    • Supposons l'égalité vérifiée pour tout ensemble F de cardinal k - 1 (2 ≤ kn) et démontrons la au rang k :
      Soit F un ensemble de cardinal k, et x un élément de F. Posons G=F\{x}. Nous avons card(G)=k-1.
      Considérons la relation qui relie deux injections de F dans E quand elles ont même restriction à G. Les classes d'équivalence partitionnent \mathcal I(F,E) en classes ayant toutes comme cardinal n-(k-1). En effet, il y a autant de façons de prolonger une injection de G dans E en une injection de F dans E que de choix de l'image de x parmi les n-k+1 images possibles. De plus le nombre de classes d'équivalence est égal au nombre de restrictions différentes d'applications de \mathcal I(F,E) à G; il y en a donc \rm{card}\left(\mathcal I(G, E)\right) (la restriction d'une injection à une partie étant injective). D'après le lemme des bergers :
      A_n^k = (n - k + 1). A_n^{k-1}= n(n - 1) \ldots (n-k+2)(n- k+1) .
  • Si k=0, nous poserons par convention pour tout entier naturel n A_n^0=1 , puisqu'il existe une seule application qui va de l'ensemble vide ∅ dans un ensemble quelconque E qui de plus est injective !

Démonstration (élémentaire):

Si 1 ≤ kn alors supposons que F={x1, x2, ..., xk}. Pour construire une application injective de F dans E, nous devons

  • choisir l'image de x1 et il y a n images possibles,
  • choisir l'image de x2 et il reste n-1 images possibles,
  • ...
  • choisir l'image de xk, il reste dans l'ensemble E n - (k-1) éléments non atteints donc n - (k-1) images possibles.

Au total, nous avons construit n.(n-1).....(n - k + 1) applications injectives différentes.

Corollaire :

A_n^k est aussi le nombre de k-arrangements sans répétition d'un ensemble E de cardinal n et nous avons \forall n, k \in \mathbb{N}, A_n^k=\left\{\begin{matrix}0 & \rm{\,si\,} & k width= n\\\frac{n!}{(n-k)!} & \rm{\,si\,} & k\leq n\\\end{matrix}\right." >

Démonstration :

Supposons F={x1, x2, ..., xk}. Une injection f de F dans E s'identifie au k-uplet d'éléments distincts (f(x1), f(x2), ..., f(xk)). Il y a donc une bijection entre l'ensemble des applications injectives de F dans E et l'ensemble des k-uplets d'éléments distincts de E.

Remarque :

Construire un arrangement revient à placer les uns après les autres, k objets discernables pris parmi n, dans k cases numérotées et donc une permutation de n éléments est un n-arrangement de n éléments. La notion d'arrangement généralise donc celle de permutation.

Voyez aussi

  • combinatoire
  • arrangement avec répétition
  • combinaison
  • combinaison avec répétition
  • Permutation
  • Permutation avec répétition
Page générée en 0.082 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise