Abbaye Saint-Pierre de Flavigny-sur-Ozerain | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Bourgogne | |
Département | Côte-d'Or | |
Ville | Flavigny-sur-Ozerain | |
Culte | Catholicisme | |
Type | Abbaye | |
Rattaché à | Bénédictins | |
Début de la construction | VIIIe siècle | |
Fin des travaux | XVIIIe siècle, | |
Style(s) dominant(s) | carolingienne/classique | |
Protection | Classé MH | |
Localisation | ||
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L'abbaye de Flavigny a été fondée en 719 par Wideradus (Wiré, Guiré), un puissant seigneur burgonde qui lui lègue un vaste territoire. Elle est située dans la commune de Flavigny-sur-Ozerain, en Côte-d'Or.
La crypte Sainte-Reine fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 24 janvier 1906.
En 719, dans son testament, Waré (Wideradus) a fait écrire : "...J'ai construit un monastère sur mes propres fonds et à mes frais au lieu nommé Flavigny ; j'ai légué selon la règle à l'abbé Magnoaldus et à ses moines pour qu'ils le possèdent à perpétuité". Le premier abbé serait donc Magnoaldus, mort en 745.
Soumise à la règle de saint Benoît de Nursie, sa charte de fondation est approuvée en 745 au concile d'Autun. Bénéficiant de la protection des rois carolingiens, elle va connaître à ses débuts une période florissante.
En 755, Manassès le Grand est élu abbé de Flavigny. Il meurt en 788. D'une campagne en Auvergne il va rapporter des reliques de saint Præjectus, saint Préjet ou saint Prix, ancien évêque de Clermont-Ferrand, assassiné à Volvic le 25 janvier 676. Vers cette période existe à Flavigny un scriptorium important.
En 845, mort de l'abbé Marian dont on se sait pas grand chose.
Charles II le Chauve nomme Egil de Prüm abbé de Favigny en 860. Il est en contact avec Loup de Ferrières et Raban Maur de Fulda. D'après d'Hugues de Flavigny, le 22 mars 864, il procède à la translation des reliques de sainte Reine d'Alise-Sainte-Reine dans la crypte de l'abbatiale où se trouvait déjà les reliques de saint Prix. C'est de cette époque que date la partie la plus ancienne de l'abbatiale, la crypte carolingienne.
En 877, Adalgaire, évêque d'Autun, obtient du pape Jean VIII, sur recommandations de Charles le Chauve, l'intégration des revenus de l'abbaye de Flavigny et de la seigneurie d'Alise dans ceux de l'évêque.
Le pape Jean VIII consacre son église abbatiale le 28 octobre 878 lors de sa venue au concile de Troyes. Possèdant de nombreuses reliques, dont celles de sainte Reine transférées d'Alise en 864, elle attire de nombreux pèlerins. Elle subit ensuite un long déclin à partir du XIIe siècle du fait de la concurrence des nouveaux centres de pèlerinage de Vézelay et Saint-Martin d'Autun.
Du 11 au 25 janvier 887, les Normands sont à Flavigny. Hugues de Flavigny raconte que huit moines ou serviteurs sont tués.
En 1096, Hugues de Flavigny est élu abbé de Flavigny. Il est né vers 1064 à Verdun et est mort avant 1150. Il doit quitter l'abbaye vers 1101 à la suite de l'opposition de l'évêque d'Autun et de ses moines. Il a rédigé la chronique de Flavigny qui raconte l'histoire du monde depuis l'origine jusqu'en 1002 puis, dans un second volume, une histoire plus régionale, jusqu'en 1112.
Passée sous l'autorité des évêques d'Autun puis des ducs de Bourgogne, son affaiblissement temporel et spirituel se poursuit avec l'instauration du régime de la commende à compter de 1530. Lors de la guerre de Cent ans, elle subit l'invasion des troupes anglaises, puis les conséquences des guerres de Religion.
Au XVIIe siècle, l'édifice est dans un état déplorable lorsque les bénédictins de l'abbaye de Saint-Maur s'y installent en 1644. Ils engagent d'importants travaux qui dureront jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.
En 1791, l'abbaye est vendue comme bien national et réinvestie par des fabriques d'Anis de Flavigny. L'abbatiale et une partie du chevet sont détruites au début du XIXe siècle. Il est possible de visiter sa crypte carolingienne, ainsi que l'atelier de dragéification des Anis de Flavigny.
Également située à Flavigny, l'actuelle abbaye Saint-Joseph de Clairval dont les moines suivent aussi la règle bénédictine, ne se trouve pas dans les bâtiments de l'ancienne abbaye, mais dans ceux du petit séminaire