L'accueil périscolaire est un service proposé aux familles en lien à l'école, et qui a pour but notamment l'aide au devoirs, ou la garderie des enfants dont les parents travaillent tard. Si le lieu d'accueil est bien l'école, l'équipe n'est pour sa part pas enseignante mais bien souvent composée d'animateurs socioculturels.
C'est pourquoi l'accueil périscolaire est considéré comme un des domaines d'activité de l'animation socioculturelle, dans la mesure où elle permet un suivi social des enfants accueillis (prévention), mais aussi de proposer des activités (loisirs).
La création des accueils périscolaires est liée en partie au travail des femmes mais surtout à l'augmentation des risques (et des craintes) de laisser un enfant seul dans la rue après l'école.
Associations de parents, amicales laïques, retraités bénévoles ou instituteurs se relièrent afin de garder les enfants à l'intérieur de l'école après que la cloche eut sonné. Il s'agissait alors de mettre un adulte face au groupe d'enfants pendant que ceux-ci discutaient calmement en attendant l'arrivée des parents. Petit à petit, des jeux s'introduisirent dans les garderies. Dés, cartes et autres jeux tenant dans un cartable d'enfant firent leur apparition.
Devant la multiplication de la demande, Certaines Mairies entreprirent de créer une salle spécialement dédiée à la garderie.
Bientôt, on entreprit de laisser les enfants faire leurs devoirs.
Avec un service de garderie ouvert avant puis après l'école et avec une amplitude d'ouverture devenant de plus en plus grande, la garderie évolua. N'étant soumise à aucune réelle règlementation, chaque école se débrouillait du mieux qu'elle pouvait pour organiser l'accueil des enfants avant et après la classe.
Dans certaines communes, l'aide aux devoirs était proposée. Il s'agissait de mettre quelqu'un à disposition des enfants pour les aider dans leurs devoirs. Bénévole, retraité et instituteurs se partagèrent la tâche, selon les endroits.
Avec la suppression du statut d'instituteur, remplacé par le professeur des écoles, les personnels enseignants désertèrent les garderies.
Le développement de l'animation socio-culturelle poussa les organisateurs de garderies à engager des animateurs. Ceux-ci avaient peut-être un BAFA, peut-être n'en avaient-ils pas. Mais leur statut était bien celui d'animateur et leur fonction était d'occuper les enfants. Certains se détachaient à l'aide aux devoirs, d'autres proposaient diverses activités pour passer le temps.
Parallèlement, beaucoup de jeux entraient dans les garderies. Des jeux et jouets dont les familles se débarrassaient, des jeux et jouets achetés par une œuvre... Bien des garderies regorgeaient d'équipements de jeu dignes d'un centre de loisirs ou d'une petite ludothèque.
Beaucoup de communes succédèrent aux associations de bénévoles pour l'organisation des garderies. On trouva alors de plus en plus de personnel payé pour garder les enfants.
Aujourd'hui, les services en charge de la jeunesse et de la famille (Haut commissariat à la jeunesse, caisse d'allocation familiale, PMI...) insistent pour que les garderies laissent place à des accueils de loisirs. La loi le permet puisqu'un accueil de loisirs peut fonctionner deux heures au minimum par jour.
Pour favoriser ce passage, certaines caisses d'allocation familiales ne subventionnent plus les garderies mais subventionnent les accueils de loisirs périscolaires.
Le souci pour les communes est qu'il faut posséder du personnel qualifié : un animateur professionnel titulaire d'un titre de direction (BAFD, BEATEP, BPJEPS...) puis des animateurs titulaires de titres ou diplômes répondant aux critères de la règlementation des accueils collectifs de mineurs. Ensemble, ils doivent produire un projet pédagogique et disposer de temps de réunion pour questionner et améliorer le service.