L'animation socioculturelle participe à l'amélioration de l'environnement local, met sur pied des événements, propose des activités et contribue à mener à bien des projets.
Elle a pris son essor avec la mise en place de l'Éducation populaire.
Ce n'est pas la nature de l'activité qui définit l'animation, sa spécificité réside dans le fait que les participants aux diverses activités établissent entre eux des rapports dont découlent pour eux des bénéfices : l'activité elle-même, le développement personnel et le renforcement de leur réseau de sociabilité.
L'animation socioculturelle permet donc le développement des relations sociales de ceux qui y participent et l'augmentation de leur autonomie. Elle ne se définit donc pas uniquement par des activités dont on pourrait dresser la liste, ni par un degré d'implication de l'animateur professionnel. Elle se déroule tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des centres de vacances ou de loisirs.
On peut cependant distinguer différents domaines d'actions où l'animation socioculturelle joue un rôle important :
Ces différents domaines sont dans leurs manières de travailler, et par l'objet de leurs actions, complètement différents les uns des autres. Le public par contre est le même (par exemple : les jeunes d'un quartier) ainsi que leurs motivations globales aussi (par exemple : un projet d'éducation populaire). C'est pourquoi il existe des structures où tous ces domaines se croisent, et c'est alors l'occasion d'un travail en commun. Par exemple, une maison des jeunes et de la culture (MJC) peut abriter une assistante sociale, un centre de loisirs et être le lieu de manifestations culturelles.
Les professionnels de cette branche sont appelés les animateurs socioculturels.
On distingue l'animation volontaire, sanctionnée par un brevet, de l'animation professionnelle, sanctionnée par un diplôme professionnel.
Les intervenants de ce domaine sont titulaires d'un diplôme professionnel, comme par exemple :
Le BEATEP n'existe plus il est remplacé par le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Education Populaire et des Sports)
L'action socioculturelle a aussi comme cadre les accueils collectifs de mineurs. Le public y est ici exclusivement mineur, puisque ces structure sont en droit d'accueillir des enfants en âge d'être scolarisés (souvent de 2½ ans à 18 ans).
L'originalité de cette approche est d'amener les individus à sortir de leur milieu de vie quotidien. L'animation consiste en l'accompagnement d'enfants et de jeunes dans leurs projets de vacances et de loisirs, tant dans l'organisation de la vie quotidienne que dans la découverte de nombreuses activités.
Attention : Depuis 1er septembre 2006, la définition des centres de vacances et de loisirs a changé. De nouveaux types de structures sont apparues : séjour court, séjour spécifique, accueil de jeunes (décret 2006-923 du 26 juillet 2006).
Ces structures peuvent être animées par des intervenants ayant le statut de volontaire ou de professionnel. Un animateur est une personne responsable capable de permettre la sécurité morale, physique et affective des enfants. C'est également un agent de relation favorisant le respect entre les personnes et l'épanouissement de chacun en tant qu'individu au sein du groupe. Cependant il est vrai que le cadre des vacances permet à beaucoup des individus d'extérioriser ses soucis quotidiens, et donc d'avancer à grand pas dans la résolution des conflits personnels qui sont les leurs.
La septième forme d'accueil collectif de mineurs, le séjour de vacances dans une famille, ne requiert pas l'encadrement d'animateurs mais peut être organisé par eux.
Les intervenants sont quasi-exclusivement titulaires d'un diplôme non professionnel :
Les animateurs volontaires s'engagent, en dehors de leur activité principale (étude, travail...), pour participer ponctuellement à l'organisation de vacances pour jeunes. Ces personnes perçoivent une indemnisation pour leur action. En 2005-2006 les organisations d'éducation populaire et l'état ont entamé une réflexion afin de poser un cadre juridique précis à cet engagement. Cette réflexion a abouti sur la loi relative au volontariat associatif et à l'engagement éducatif (publiée le 25 mai au Journal officiel).
Depuis de nombreuses années l'animation socioculturelle dans le domaine des vacances et des loisirs se professionnalise.
En 1988 la convention collective nationale de l'animation socioculturelle est signée (Brochure no 3246). Depuis 1993 la fonction publique hospitalière reconnaît par décret la fonction d'animateur professionnel. En 1997, la filière animation a été créée dans la fonction publique territoriale. Depuis 2003 seules les personnes titulaires d'un diplôme professionnel peuvent diriger des accueils de loisirs accueillant pendant plus de quatre-vingts jours un effectif supérieur à quatre-vingts mineurs.
Les professionnels de l'animation travaillent de façon permanente dans le domaine des vacances et des loisirs. Ils possèdent des diplômes professionnels définis dans l'arrêté du 21 mars 2003.
Contrairement au BAFA, les diplômes de l'animation professionnelle permettent d'ouvrir sur un métier. Il en existe plusieurs :