L'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA, International Renewable Energy Agency) est une organisation intergouvernementale dont la mission est la promotion des énergies renouvelables à l'échelle mondiale. Elle est appelée à jouer un rôle de premier plan en matière de transferts technologiques (coopération nord/sud) et de conseil au niveau des politiques incitatives facilitant la sortie des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) et leur remplacement par les énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectricité, géothermie, énergie marémotrice, énergie des océans. L'IRENA a donc une mission à la fois technique, juridique, économique et politique.
L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) a été fondée en 2009. En Juillet 2010, 148 Pays et l'Union Européenne avaient signé ses statuts et 29 pays ainsi que l'Union Européenne les avaient ratifiés. Le statut est entré en vigueur le 8 juillet 2010.
En Juin 2009, à Sharm El Sheik, en Egypte, la française Hélène Pelosse a été élue directrice générale par Interim. Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis, a également été élu comme quartier général par intérim de l'Agence.
Le projet de création de d'IRENA est né au sein de l'association Eurosolar, et remonte à janvier 1990. Cette agence, résultat d'un long travail mené notamment par Hermann Scheer (père des lois allemandes en faveur des énergies renouvelables, président d'Eurosolar et directeur du Conseil mondial des énergies renouvelables), a été portée au premier chef par l'Allemagne, le Danemark et l'Espagne et fondée à Bonn le 26 janvier 2009 par 75 états, dont la France. Elle compte aujourd'hui 149 états membres dont presque tous les États européens et africains, mais aussi les États-Unis, l'Inde, le Japon, l'Australie, etc.
Pour Hélène Pelosse, Directrice générale par Interim d'IRENA,
Pour Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable :
« Cette mobilisation massive traduit l’espoir que les technologies d’ores et déjà disponibles en matière d’énergie éolienne, solaire thermique et photovoltaïque, géothermique, biomasse, hydraulique et marine, deviennent encore plus compétitives et fassent l’objet d’une diffusion à très grande échelle sur toute la planète. »
Hermann Scheer rappelle que la route a été longue :
« Pendant longtemps, il n’y a pas eu de consensus. Nous nous sommes heurtés à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole [OPEP] et à certains pays industrialisés. L’administration Bush était contre. Et il y a encore aujourd’hui des résistances. »
« Depuis trop longtemps, le potentiel des énergies renouvelables a été largement sous-estimé et de trop nombreuses institutions étaient très mal informées à propos du potentiel réel. Tel le capitaine d'un bateau navigant sur une mer ouverte sans savoir s'orienter et qui crie “Il y a de l'eau partout mais nous n'avons plus une seule goutte à boire !”. Les énergies renouvelables sont partout, il nous faut installer des capteurs pour les collecter, de la même manière qu'un bateau qui a installé un désalinisateur ne manquera jamais d'eau douce en mer. Nourris d'informations insuffisantes, nombreux sont ceux qui ne parviennent pas à voir la lumière des énergies renouvelables. »