En Grèce antique, l'Agora désigne le lieu de rassemblement, le marché de la cité. Les Capéloï en sont les commerçants. C'est une composante essentielle du concept de Polis, à tel point qu'Aristote traitera les barbares de non-civilisés car ils n'ont point d'agora.
L'Agora d'Athènes n'était pas seulement un marché animé et odorant; c'était également la place des institutions démocratiques. Il s'y dressait le Bouleuterion où siégeait le Conseil des Cinq-Cents chargé de rédiger les lois votées à l'Assemblée. Juxtaposée, la tholos accueillait un dixième des Bouleutes jour et nuit pour assurer une permanence, avant d'être remplacés par cinquante autres. C'était aussi sur l'Agora que se trouvait l'Héliée, le tribunal populaire. Sur cette place se trouvaient des bâtiments politiques mais aussi religieux comme le temple dédié à Héphaïstos, encore en parfait état aujourd'hui.
L'Agora était en fait le centre de la vie sociale. Il y faisait bon s'y promener, philosopher entre amis, notamment à l'ombre de la Stoa Poikilè, un portique où se succédaient des peintures racontant scènes historiques, épisodes mythologiques et où étaient arborés les boucliers pris aux ennemis.
L'agora est l'équivalent du forum romain antique (voir les forums romains).