Aigle de Bonelli - Définition

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Introduction

Aigle de Bonelli
 Aquila fasciata
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Accipitriformes
Famille Accipitridae
Genre Aquila
Nom binominal
Aquila fasciata
(Vieillot, 1822)
Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Synonymes
  • Hieraaetus fasciatus

L'Aigle de Bonelli (Aquila fasciata) se rencontre autour de la Méditerranée, au Proche et Moyen-Orient jusqu'en Asie,. La France représente sa limite nord de répartition mondiale où il suit la limite de répartition de l'Olivier. On le trouve dans trois régions (Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et PACA) où il occupe les habitats de garrigues, les escarpements rocheux mais aussi les vallées et plaines cultivées (vignes, etc.). Ailleurs dans le monde, il niche dans les régions montagneuses rocheuses à faible altitude et peut par contre le rencontrer en plaine ou dans des zones marécageuses en hiver. Plus petit que l' aigle royal et pouvant être confondu avec le circaète Jean-le-blanc ou la bondrée apivore, il mesure de 60 à 70 cm, a une envergure de 150 à 170 cm et pèse entre 1 500 et 2 000 grammes. Au niveau de son plumage, une tache blanche caractéristique qui grandit avec l'âge orne son dos et il présente un fort contraste entre ses ailes sombres et le reste du corps, blanc. Les jeunes ont quant à eux un couleur roussâtre et ne revêtent leur plumage adulte que vers 3 à 4 ans.

Cette espèce a été découverte en 1815 par Franco Andrea Bonelli (1784-1830), grand ornithologue italien. Elle lui a été dédiée par Louis Vieillot (1748-1831) en 1822. Des traces fossiles attestent cependant sa présence dans les falaises calcaires du sud de la France depuis 200 000 ans.

État, pression, menaces pour l'espèce et conservation

L'Aigle de Bonelli est l'une des espèces de rapaces les plus menacées de France : seuls 30 couples sont recensés sur le pourtour méditerranéen français en 2010.
Si les données historiques font état de près de 80 couples en 1960, ses effectifs ont ensuite rapidement chuté au cours du XXe siècle pour atteindre nombre minimal de 23 couples en 2002.

Toujours très menacé en France, l'Aigle de Bonelli subit les conséquence de la forte mutation des paysages (abandon des terres agricoles, reforestation spontanée des garrigues et urbanisation), de l'électrocution (reconnue comme la première cause de mortalité de l'espèce en France, en particulier sur les juvéniles), des dérangements (pression des activités de pleine nature) et enfin des tirs et empoisonnements, même si ces actes sont devenus rares.

Depuis 1999, l'Aigle de Bonelli a fait l'objet de deux plans d'actions dans le cadre de la politique du Ministère en charge de l'environnement sous la coordination de la Direction régionale de l'environnement du Languedoc-Roussillon. Le premier s'est déroulé sur la période 1999-2003 (intitulé Plan national de restauration) et le deuxième entre 2005 et 2009 (sous le nom de Plan national d'actions). Ces deux Plans, animés par un collectif d'associations naturalistes et de représentants du monde de la chasse et des collectivités territoriales, ont permis de renforcer la conservation de cette espèce fragile au travers de nombreuses actions telles que la surveillance des couples reproducteurs, la réouverture de garrigues qui s'embroussaillaient avec l'aide des sociétés de chasse, la sensibilisation des différents acteurs et du grand public aux menaces pesant sur cette espèce, l'étude de la dynamique de la population au travers de programmes de baguage et du suivi de plusieurs oiseaux par télémétrie, etc.

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