L’Apollon est inféodé aux climats de montagne ou continentaux d'Europe continentale et d'Asie centrale. Cette espèce a besoin de conditions climatiques précises (froid l'hiver, ensoleillé l'été). Elle exige aussi des espaces grandement ouverts (dont le recouvrement arbustif est inférieur à 5%) et dont la surface de pelouse est important (50% au moins). La présence des plantes grasses nourricières des chenilles demeure un élément déterminant.
L'écrivain et philosophe français Roger Caillois, particulièrement intéressé par la variabilité de l'Apollon, l'a évoqué dans ses études sur l'esthétique. L'Apollon, selon lui, « démontre avec éclat que la nature n'est jamais un moule, qu'elle ne saurait connaître la reproduction mécanique, qu'elle ne se répète pas ». Poursuivant sa rêverie, il se demande « si le caractère variable d'un papillon, quand ce caractère est aussi marqué qu'il est chez le Parnassius, n'est pas une preuve actuelle de l'existence d'une pareille et plus grande plasticité aux jeunes époques du monde. (…) Ensuite seulement vint l'ordre, c'est-à-dire la fixité des espèces (…) » (Un papillon variable, dans Opus international n°5, Paris, février 1968, pp. 19-22; repris en volume).
L'Apollon a illustré des timbres en Allemagne, en Azerbaïdjan, en Finlande, au Kirghizstan.
Timbre d'Allemagne (1962). | Timbre d'Azerbaïdjan (1995). |