Une pelouse est une formation végétale naturelle ou artificielle formée d'espèces herbacées de faible hauteur, essentiellement des graminées.
Parmi les pelouses naturelles, on distingue souvent les pelouses calcaires (ou calcicoles), dunaires, aérohalines ou acides (acidoclines) qui abritent des espèces très différentes.
Les pelouses oligotrophes de montagnes recèlent par exemple une grande biodiversité. Elles tendent à monter en altitude avec le réchauffement climatique, de même que l'étage forestier au-dessus duquel elles s'épanouissent. Un autre type de pelouse est trouvé au voisinage immédiat de la mer, soumis à l'influence du vent et des embruns, voire à une sécheresse élevée en été (xéricité) juste au-dessus des rochers de l'estran ou des falaises : elles sont désignées sous le nom de pelouses aérohalines.
Les pelouses xériques sont auto-entretenues par le manque d'eau autant que par les herbivores qui y sont adaptés. Dans tous ces cas, les pelouses naturelles se maintiennent théoriquement naturellement car elles ne sont pas en compétition avec les espèces ligneuses qui éprouvent des difficultés à pousser en altitude, en milieu déshydraté ou sous l'influence directe du vent et des embruns salés. En réalité, beaucoup de ces pelouses ont été détruites par l'urbanisation, le surpâturage ou pour faire place à l'agriculture intensive.
En France : les pelouses sont en forte régression dans les régions les plus urbanisées et cultivées, ce qui a justifié un programme national "Pelouses sèches relictuelles de France" animé par Espaces Naturels de France (ENF) avec 10 Conservatoires régionaux d'espaces naturels avec un programme homologue européen de 1998 à 2001 (programme LIFE).
Quand la structure de pelouse est à la fois due à la pauvreté du sol et à son exploitation par du pâturage extensif et/ou de la fauche avec exportation (foin) on parle d'agroécosystèmes. La plupart de ces pelouses peuvent exister en présence de grands herbivores sauvages.
Les activités agropastorales extensives permettent d'entretenir ces milieux ou des milieux proches dits « de substitution ».
En jardinage, une pelouse est une surface plantée de gazon et entretenue régulièrement (tonte, roulage) pour limiter la hauteur de l'herbe et la maintenir aussi dense que possible.
Le gazon est généralement constitué de plusieurs espèces et variétés de graminées sélectionnées pour cet usage. De ce fait la flore est généralement moins diversifiée que les pelouses ou les prairies naturelles. Si elle est parfois monospécifique, elle est alors assez pauvre en biodiversité végétale, mais aussi animale et fongique.
Les pelouses sportives (golf, football, rugby, etc) peuvent à la fois être bonnes pour l'environnement (stockage de CO2, filtre pour l'air et pour l'eau, ammortissement des bruits,...) et polluantes via les apports de désherbants, lombricides, insecticides, ou fongicides, ainsi que d'engrais divers (phosphates, nitrates, etc. ) qui peuvent contaminer les eaux de drainage.
Des pelouses spéciales sont conçues pour la pratique de certains sports dont certaines font appel à des technologies sophistiquées d'arrosage, de drainage, d'aération, voire de chauffage hivernal (au fuel, gaz ou électrique, sous bâche ou par le sol) pour éviter le gel de l'herbe et permettre la pratique sportive hivernale
Ce chauffage électrique de pelouse est rare car très coûteux en terme de fonctionnement (à titre d'exemple le club de Sochaux a enterré sous sa « pelouse semi-synthétique » (premier exemple en France) du stade Bonal environ 28 000 mètre de résistance chauffante (en aluminium), qui entrent en fonction dès que la température extérieure descend sous 3C°).
Cette expression désigne tantôt :