Une bijection d'une droite projective dans elle-même est une homographie si et seulement si elle conserve le birapport. Donc si (A,B,C) et (A',B',C') sont deux triplets de points distincts de la droite, l'unique homographie qui transforme (A,B,C) en (A',B',C') est définie par
.
Nous rapportons la droite projective à un repère projectif
points |
![]() | O | I | G |
coordonnées homogènes | (1,0) | (0,1) | (1,1) | (1,2) |
coordonnée affine |
![]() | 0 | 1 | 1/2 |
La classification des homographies de la droite provient de celle des matrices d'ordre 2 ; dans le cas où le polynôme caractéristique de l'application homogène est scindé (donc par exemple en géométrie complexe), il n'y a que deux possibilité, suivant que ce polynôme est à racines simples ou à une racine double :
Matrice homogène réduite dans un repère projectif (A,B,Ω) | Points fixes | cas
![]() | expression analytique dans ce cas | cas
![]() |
![]() | A et B Homologie spéciale de base A et de centre B (ou l'inverse) | Homothétie de rapport a |
![]() |
![]() Homographie à deux points fixes O et I |
![]() | A Homologie spéciale de base A et centre B | Translation de vecteur
![]() |
![]() |
![]() Homographie à un point fixe I |
Dans le cas réel, les homographies à 2, 1 et 0 points fixes (correspondant à un discriminant de polynôme caractéristique >0, =0 ou <0) sont dites hyperboliques, parabolique, ou elliptiques.
Dans le cas complexe, les homographies de la droite projective complexe, qui est un plan réel adjoint d'un point à l'infini, et les homographies composées avec les réflexions (appelées antihomographies) forment exactement les transformations circulaires.
On suppose dans ce paragraphe que
En dimension
Ceci constitue le théorème fondamental de la géométrie projective, se déduisant du théorème fondamental de la géométrie affine. Il est remarquable qu'il n'y ait pas besoin de préciser la conservation du birapport dans cette caractérisation.