Notre-Dame-du-Port est une église collégiale de facture romane, qualifiée tardivement de basilique, située à Clermont-Ferrand dans le quartier du Port entre la place Delille et la cathédrale. Du Xe siècle à la Révolution, elle fut desservie par une communauté de chanoines, séculiers dès avant le XIIIe siècle. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Fondée selon une tradition douteuse au VIe siècle par l'évêque saint Avit, elle aurait été rebâtie aux XIe et XIIe siècles, après avoir été brûlée par les Normands. La création du chapitre de chanoines dirigé par un doyen, plus sûrement, n'est pas antérieure au milieu du Xe siècle; c'est l'œuvre de l'évêque Étienne II. L'église, dont le chantier se poursuit encore en 1185 et en 1240, est remaniée au XIXe siècle par l'ajout du clocher et de dalles de lave en remplacement des tuiles romanes d'origine. Ces dalles ont été retirées depuis et la toiture refaite à l'identique de l'originale, en tuiles canal.
Une importante campagne de rénovation a débuté en 2007 à l'intérieur de l'église et s'est terminée fin 2008, rénovation qui suit celles des façades extérieures et du toit. Ces travaux ont consisté dans le nettoyage de toutes les pierres, la suppression des joints de ciments remontant à la rénovation du XIXe siècle, le rebadigeonnage des parements, la restauration des tableaux et la réfection des lustres afin de rendre l'église dans l'état où elle était en 1900. La crypte de l'église n'a pas été concernée par cette campagne de rénovation. Le dimanche 7 décembre 2008 la statue de Notre-Dame-du-Port a été réinstallée dans l'église (elle avait été conservé dans la cathédrale de Clermont pendant les travaux de rénovation), marquant ainsi la réouverture au public de l'édifice.
Elle est classée monument historique depuis 1840. En 1998 elle a été inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco au titre de l'inscription des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Son nom viendrait de ce qu'elle a été construite dans le quartier dit du « Port », en latin Portus, c'est-à-dire l'endroit où l'on apportait les marchandises. Cette hypothèse, largement admise, n'est cependant pas sans faiblesses : l'église a d'abord porté le nom de Sainte-Marie-Principale ; le Portus n'est pas connu dans les sources avant le XIe siècle ; enfin, au Moyen Âge du moins, le quartier du Port est bien moins commerçant que les quartiers Saint-Pierre (Mazet, rue des Gras) et Saint-Genès (marché au Blé, boutiques).