Bleu de trypan | ||
---|---|---|
Général | ||
Nom IUPAC | ||
Synonymes | C.I. 23850 C.I. Direct Blue 14 | |
No CAS | ||
No EINECS | ||
PubChem | ||
SMILES | ||
InChI | ||
Propriétés chimiques | ||
Formule brute | C34H28N6Na4O14S4 | |
Masse molaire | 964,837 ± 0,055 g·mol-1 | |
Propriétés physiques | ||
T° fusion | > 300 °C | |
Précautions | ||
| ||
| ||
Phrases R : 45, | ||
Phrases S : 45, 53, | ||
Écotoxicologie | ||
DL | 328 mg·kg-1 (souris, i.v.) 267 mg·kg-1 (souris, s.c.) | |
LogP | -0,120 | |
|
Le bleu de trypan est un colorant vital utilisé pour colorer sélectivement les tissus ou cellules morts. C'est un colorant azoïque.
Le bleu de trypan est aussi connu sous le nom de bleu diamine et de bleu Niagara.
Le bleu de trypan est dérivé de la ditoluidine (C14H16N2). Le bleu de trypan est ainsi nommé car il tue les trypanosomes, parasites entre autres responsables de la maladie du sommeil. Un analogue du bleu de trypan, la suramine est utilisé en pharmacie contre la trypanosomiase.
Le rouge de trypan et le bleu de trypan furent synthétisés la première fois par la chimiste allemand Paul Ehrlich en 1904.
La coloration au bleu de trypan est une méthode de coloration des cellules mortes. Elle utilise le bleu de trypan qui a tendance à entrer dans les cellules qu'il rencontre. Une fois dans la cellule, la molécule en question entraîne un mécanisme d’exclusion qui va éjecter cette molécule dans le milieu extérieur. Ce mécanisme nécessitant de l’énergie, seules les cellules possédant une source d’ATP peuvent le mettre en place. Ainsi, une cellule vivante expulsera la molécule et restera blanche au microscope, au contraire une cellule morte n’aura pas les moyens de la rejeter et deviendra bleue.
Une autre explication réside dans le fait que chez une cellule vivante, la membrane intacte empêche l'entrée de la coloration dans le cytoplasme, alors qu'au contraire chez une cellule morte, la membrane lésée laisse passer le colorant ce qui aboutit à la coloration de la cellule en bleu.
Cependant, cette molécule étant toxique, elle finit par tuer les cellules qui deviennent alors toutes bleues.
Cette méthode est couramment utilisée lors de numération cellulaire. On utilise alors un hémacytomètre afin de compter les cellules dans un volume précis.
On peut également utiliser cette coloration pour visualiser les cellules mortes et les hyphes de champignon et Stramenopiles.
Cette méthode ne permet pas de distinguer les cellules mortes par apoptose des cellules nécrosées.