La cathédrale basilique Notre-Dame-de-l’Assomption d’Évora (portugais : Basílica Sé Catedral de Nossa Senhora da Assunção ou Sé de Évora) est une église catholique romaine de granit qui fut commencée en 1186, consacrée en 1204 et achevée en 1250 en Évora. Il s'agit de la plus grande cathédrale du Portugal.
Ce monument traduit la transition entre les architectures romane et gothique. Elle présente trois nefs. Elle a été considérablement modifiée aux XVe et XVIe siècles, notamment son haut-chœur, sa chaire et son baptistère. L'Arc de la chapelle de Notre-Dame de la Piété (aussi connue sous le nom de Capela do Esporão), daté de 1529, est un exemple d'architecture hybride plateresque. Plusieurs retables en bois sculpté doré et d'autres améliorations des décorations sont d'époque baroque. Au XVIIIe siècle, la cathédrale fut enrichie avec l'édification d'une nouvelle chapelle majeure, sous le patronage du roi Jean V de Portugal. L'austérité romano-gothique de l'édifice y côtoie l'exubérance des marbres. En 1930, à la demande de l'archevêque d'Évora, le pape Pie XI concéda à la cathédrale le titre de basilique mineure. Dans les décennies suivantes, furent effectués quelques travaux de restauration, comme la démolition du vestiaire du chapitre, qui datait du XVIIIe siècle. Cette démolition permit de découvrir la face extérieur et les rosaces du cloître. Quelques retables baroques, qui ne cadraient pas avec le style médiéval des nefs latérales, furent également démolies.
La façade de la cathédrale est flanquée de deux tours médiévales. La tour sud est terminée par une structure carrée qui comprend un clocher toujours en usage. La tour nord est terminée par un toit en pointe, pavé d'azulejos. Le portail montre de grandes sculptures du XIVe siècle représentant les Apôtres. Le trait architectural le plus marquant de l'extérieur de la cathédrale est la coupole-lanterne se situant au croisement des nefs, construite sous le règne de Denis Ier de Portugal, l'un des monuments les plus connus d'Évora. Deux autres entrées existent, à part le portique principal : la Porta do Sol (porte du soleil), orientée au sud, avec des arcs gothiques, et la Porte Nord, réédifiée à l'époque baroque.
L'autel du XVIIIe siècle et la chapelle majeure en marbre furent construits par Johann Friedrich Ludwig, l'architecte du Palais national de Mafra. L'édification de cette chapelle répondait à la nécessité de ménager plus d'espace pour les chanoines, dans la mesure où au XVIIIe siècle, la splendeur des cérémonies religieuses nécessitait un plus grand nombre de clercs. La construction de la chapelle majeure requit la destruction de la chapelle gothique primitive (le retable qui l'ornait est exposé Musée régional d'Évora). Elle est ornée de marbres blancs, verts et roses (d'Estremoz, Sintra et Carrare en Italie). Cette chapelle présente un crucifix de Manuel Dias, appelé la « père des crucifix » (Pai dos Cristos), disposé au-dessus d'une peinture de Notre-Dame de l'Assomption (à qui est dédiée la cathédrale) qui fut exécutée à Rome par Agostino Masucci. Des statutes allégoriques, des bustes de saint Pierre et de Saint Paul de Tarse complètent la décoration. La chapelle comporte également un orgue réalisé par le facteur italien Pascoal Caetano Oldovini.