Le blocage des sites Web occidentaux n'est pas la seule mesure mise en place et bien que le gouvernement n'ait que rarement besoin d'intervenir, la possibilité de censurer les fournisseurs de contenus en Chine continentale est bien plus efficace, car le gouvernement peut saisir n'importe quel site et emprisonner ses opérateurs.
Bien que le gouvernement n'ait pas les capacités physiques et matérielles pour surveiller toutes les discussions instantanées et les forums, la simple peur d'être fermés pousse les FAI à employer leur compte d'opérateurs, surnommés « grande maman », et mettent fin aux commentaires politiquement sensibles et les suppriment.
Cependant, certains FAI ont adopté des stratégies différentes : l'une d'entre elles est de laisser les contenus politiquement sensibles et de les retirer uniquement sur ordre du gouvernement. Ainsi ils restent visibles pendant quelques heures, rendant leur lecture possible pendant quelque temps. Lorsque le commentaire est supprimé, l'information est en réalité déjà publique. Un exemple significatif est l'explosion d'une école en 2001 : les autorités locales voulaient supprimer l'information que les feux d'artifices artisanaux responsables de l'accident avaient été fabriqués par des enfants. Pendant le temps nécessaire aux officiels locaux pour exiger la suppression de la mention, la nouvelle avait déjà été largement répandue.
Par ailleurs, les sites remplacent souvent les contenus censurés par des blancs, permettant ainsi au lecteur de s'en rendre compte et souvent de deviner ce qu'ils étaient.
La collaboration avec les autorités par ces multinationales pour censurer l'Internet n'est pas appréciée par tout le monde. De nombreuses critiques se portent à leur encontre, notamment Google, ou Yahoo.
Le 7 novembre 2005, une alliance d'investisseurs et de chercheurs représentant 36 sociétés aux États-Unis, en Europe et en Australie et au total 21 milliards de dollars de chiffre d'affaires ont incité le monde des affaires à protéger la liberté d'expression et ont mis en place une surveillance des sociétés faisant des affaires dans les pays violant les Droits de l'Homme, comme la Chine.
Le 21 décembre 2005, l'ONU, l'OSCE, OEA ont mandaté spécialement sur la liberté d'expression des entreprises Internet pour « […] travailler ensemble […] pour résister aux tentatives d'officiels de contrôler ou restreindre l'usage d'Internet. »
Un sujet de controverse est la légitimité de la fourniture par des sociétés étrangères, d'équipements contribuant à la censure en RPC. D'une part il est clairement malsain que des entreprises s'enrichissent grâce à la censure. Mais d'autre part les équipements fournis par des sociétés comme l'américain Cisco Systems sont des infrastructures Internet standards qui aident le flux d'information. Sans ces équipements, le gouvernement n'aurait pu développer autant l'Internet.
Cependant, des organisations de défense des Droits de l'homme comme Human Rights Watch, de médias comme Reporters sans frontières font remarquer que si ces entreprises arrêtaient leur aide technique à la censure, son efficacité en serait d'autant diminuée.
Une situation semblable concerne les fournisseurs de contenus comme Yahoo!, AOL et Google qui obéissent aux exigences du gouvernement, incluant des moniteurs internes, dans le but d'être autorisés à opérer en Chine continentale. Ainsi, en respect des lois, Microsoft a commencé à censurer les blogs MSN Spaces.
En revanche, les sites pouvant aider à contourner la censure, comme Freenet et Peek-a-Booty sont bloqués.