Un grand nombre de sites situés à l'extérieur de la Chine continentale sont sujets à une censure limitée dans le temps. Il est toutefois difficile d'en donner une liste exacte car les sites peuvent être accessibles dans certaines villes, mais ne l'est pas dans d'autres.
La censure des informations extérieures s'exerce généralement sur des serveurs entiers, non sur des sites spécifiques. De ce fait, des sites parfaitement étrangers aux préoccupations politiques ne sont pas accessibles en Chine. Cela vaut également pour les serveurs de blogs. Régulièrement, des rédacteurs de blogs ou des responsables de sites annoncent à leurs lecteurs que les censeurs chinois se sont intéressés à leur publication. En dehors du phénomène de censure massive des sites dont ils n'ont pas nécessairement conscience, beaucoup ont été victimes de Great FireWall of China, un hoax qui prétendait tester si un site était accessible depuis la Chine (février 2008 : le site est fermé).
Un certain désordre règne parfois, les gestionnaires techniques appliquant à la lettre les consignes qui leur parviennent. Ainsi le site de partage d'images Flickr n'est pas censuré, mais un des serveurs d'images l'est, si bien qu'une partie seulement des images s'affiche. La lecture des blogs Blogspot a été censurée jusqu'au début d'avril 2008, mais pas leur mise à jour, les adresses internet étant différentes.
La police de l'Internet comprend entre 30 000 et 40 000 agents en Chine. Ils sont assistés d'environ 280 000 honkers chargés d'orienter les débats dans les forums et, le cas échéant, de dénoncer les internautes s'éloignant trop de la ligne officielle.
À l'approche des JO de Pékin 2008, chaque jour, 20 000 et 30 000 cyberpoliciers surveillent, bloquent et censurent l'Internet. Toujours pour les JO, à Pékin, 300 000 miliciens bénévoles sont mobilisés dans un objectif de surveillance et de délation. Selon Reporters sans frontières, 52 cyberdissidents sont emprisonnés pour avoir révélé des « secrets d'État. » Les bannissements de sites paraissent le plus souvent non coordonnés et événementiels, avec des sites bloqués et d'autres aux contenus similaires autorisés. Les blocages sont souvent durcis pour des occasions spéciales. Un exemple est le New York Times qui a été débloqué quand les journalistes ont demandé dans un entretien à Jiang Zemin, les raisons du blocage, celui-ci a répondu qu'il allait s'en occuper. Durant un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique à Shanghai en 2001, les médias normalement bloqués comme CNN, NBC et le Washington Post sont devenus accessibles. Depuis 2001, le contrôle des contenus a été grandement assoupli à une base permanente, et les trois sites précédemment cités sont désormais accessibles de Chine continentale. En fait, la plupart des sites web d'informations sont accessibles, bien qu'un petit nombre (dont la BBC) soit toujours bloqué.
Le blog en français de Pierre Haski édité depuis la France a même été censuré par les cyberpoliciers chinois.
Les agences de Chine continentale publient souvent des règlements sur l'Internet, mais ils sont souvent non mis en vigueur ou ignorés. Un des problèmes majeurs de la mise en vigueur est la détermination de la juridiction compétente. Il en résulte beaucoup de conflits bureaucratiques entre plusieurs ministères et les bureaux du central et locaux. L'organe d'information du Conseil d'État est mandaté pour réguler l'Internet mais beaucoup d'agences de sécurité de Chine continentale le sont aussi.
Plusieurs universitaires ont relevé que la vitesse à laquelle le gouvernement sort des nouveaux règlements sur l'Internet est le symptôme de leur inefficacité. En effet ces nouveaux règlements ne font jamais référence aux anciens, qui apparaissent oubliés.