Château de Boussac | |
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Période ou style | |
Début construction | XVe siècle |
Protection | classé M H 25/07/1930 |
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Pays | France |
Région historique | Limousin |
Subdivision administrative | Limousin |
Subdivision administrative | Creuse |
Commune française | Boussac |
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Le Château de Boussac est situé à Boussac dans le département de la Creuse et la région Limousin. Boussac est au bord de la Petite Creuse (affluent de la rive droite de la Creuse), à 40 km environ au Nord-Est de Guéret.
Les traces de George Sand et de Pierre Leroux imprègnent ce lieu.
Le Château de Boussac a été construit au XVe siècle, par Jean de Brosse a l'emplacement de la forteresse détruite par les anglais. Il a été remanié aux XVIe et XVIIe siècles.
La façade du château présente du côté de la Petite Creuse un aspect austère avec des pierres brunes, rythmée de tours rectangulaires coiffées de tuiles.
Il se compose d'un bâtiment rectangulaire flanqué d'une grosse tour ronde, de deux tours carrées et une tourelle d'escalier à trois pans. La tour sud-ouest a conservé une partie des corbeaux de son ancien mâchicoulis.
Les lucarnes datent du XVe siècle et possèdent des pignons à crochets, des fleurons et des compartiments flamboyants et une porte d'escalier en arc brisé possède un tympan sculpté.
Les fenêtres des premier et second étages ont été modifiées au XVIIIe siècle.
Le château a été classé Monument historique par arrêté du 25 juillet 1930.
À l'intérieur du château la salle des gardes possède deux cheminées dites petite et grande cheminées toutes deux du XVe siècle qui ont été classées à titre d'objets en 1998.
Au deuxième étage on peut voir la chambre que George Sand occupa à plusieurs reprises, notamment pendant une épidémie qui l'obligea à s'éloigner de Nohant et durantla guerre de 1870. Les lambris de revêtement de la chambre de George Sand qui datent du milieu du XVIIIe siècle ont aussi été classées à titre d'objets en 1998.
C'est en 1835 ou 1836 que Pierre Leroux fait la connaissance de George Sand. Ainsi que l'écrit Georges Lubin, Leroux la subjugue et "elle ne jure plus que par lui". Certains de ses romans, tels Consuelo et La comtesse de Rudolstadt (1843-44), ainsi que Le meunier d'Angibault (1845), se ressentiront de l'influence de Leroux. Dès 1843, George Sand n'avait pourtant pas tardé à perdre ses illusions sur le personnage, qui avait largement et abusivement profité de ses relations pour les démarcher et obtenir des subsides. Elle ira jusqu'à le qualifier de "sybarite intellectuel"...
Le 20 décembre 1843, Leroux obtient du gouvernement de Louis-Philippe un brevet pour créer une imprimerie à Boussac (Creuse), que George Sand, "la voisine de Nohant", lui avait sans doute fait découvrir lors d'une excursion au site "Les pierres jaumâtres". Leroux s'installe à Boussac, près du cimetière communal, et fait venir sa famille, des proches, puis, au fil des mois, des "disciples" séduits par ses théories et le mode de vie de la communauté.
L'activité politique de Leroux, initié dans la franc-maçonnerie à Limoges, est alors presque nulle. Il est en effet surtout préoccupé d'éditer L'Éclaireur, La Revue sociale, de rééditer ses propres œuvres, de chercher des commandes, tout en s'efforçant, en vain, de mettre au point sa machine d'imprimerie. Infatigable démarcheur, il tente aussi de séduire de nouveaux adeptes, si possible fortunés, et de recueillir des dons pour son entreprise collective, qui est bien loin de parvenir à l'auto suffisance. En 1848, selon des témoins cités par le premier biographe de Leroux, Pierre-Félix Thomas, la "communauté" de Boussac aurait compté plus de 80 personnes.
Au printemps 1845, le maire de Boussac, sous-préfet par intérim, s'était inquiété des activités de Leroux auprès du ministère de l'Intérieur. Celui-ci l'avait rassuré par l'intermédiaire du préfet de la Creuse, en présentant Leroux comme "un rêveur qui n'a jamais été considéré comme propre à devenir un homme d'action".
Quelques jours après la proclamation de la République à Paris, en février 1848, Leroux est pourtant élu maire de Boussac. En mai, il échoue aux élections législatives dans la Creuse. Il sera élu député à Paris à l'occasion des élections complémentaires de juin 1848.