China Miéville | |
China Miéville à la cérémonie de remise du prix Arthur C. Clarke le 28 avril 2010 | |
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Nom de naissance | China Tom Miéville |
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Activité(s) | romancier, nouvelliste |
Naissance | 06 septembre 1972 Norwich, Royaume-Uni |
Langue d'écriture | Anglais |
Mouvement(s) | New Weird |
Genre(s) | Science-fiction, horreur, fantastique |
Distinctions | Prix Hugo du meilleur roman Prix Arthur C. Clarke Prix British Science-Fiction Prix British Fantasy Prix Locus |
Œuvres principales | |
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China Tom Miéville (né le 6 septembre 1972 à Norwich au Royaume-Uni) est un auteur de romans qui mêle les genres science-fiction, horreur et fantastique. Il qualifie son travail de weird fiction (la fiction d'horreur du début du XXe siècle qui mélange pulp et horreur, à l'instar des œuvres de Howard Phillips Lovecraft) et appartient à un groupe d'auteurs parfois surnommé new weird qui tente de faire sortir le mouvement fantasy des clichés commerciaux imposés par les successeurs de John Ronald Reuel Tolkien. Sa compagne, Jesse Soodalter, est la fille de Ron Soodalter, un spécialiste de la lutte contre l'esclavage aux États-Unis.
China Miéville cite Michael de Larrabeiti, John Harrison et Mervyn Peake dans ses auteurs d'influence.
Durant sa prime enfance China Miéville a vécu à Londres avec ses parents qui étaient des hippies très engagés. À 18 ans, il part pour l'Égypte, puis le Zimbabwe afin d'enseigner l'anglais. Le chaos urbain du Caire le marquera et il s'en inspirera pour les cités de Nouvelle-Crobuzon. Il développera de cette expérience un vif intérêt pour la culture arabe et la politique du Moyen-Orient. Il est diplômé en ethnologie (Cambridge et London School of Economics). Sa thèse Between Equal Rights: A Marxist Theory of International Law, inspirée des idées de Evgeny Pasukanis, a été publiée en 2004.
China Miéville a déclaré qu'il espérait écrire des romans appartenant à des genres différents. Dans son œuvre, on trouve ainsi des références au western américain (Le Concile de fer), aux aventures maritimes (Les Scarifiés) ou au polar (The City & The City). Mais la plupart des romans de China Miéville décrivent des mondes imaginaires ou empreints de surnaturel. Aussi, son œuvre est généralement classée dans la catégorie fantasy. Miéville considère John Harrison, Michael de Larrabeiti, Michael Moorcock, Thomas Disch, Charles Williams, Tim Powers, et J.G. Ballard comme ses « héros » littéraires.
Miéville a beaucoup joué à Donjons et Dragons et à des jeux de rôle similaires pendant sa jeunesse. Par ailleurs, dans le numéro de février 2007 de Dragon Magazine, l'univers de ses livres a été adapté pour les règles de Donjons & Dragons. En 2008, il avait même été annoncé que le studio Adamant Entertainment développerait Tales Of New Crobuzon, un RPG fondé sur le monde du Bas-Lag, univers fictionnel créé par l'auteur. A l'origine prévu pour une sortie en 2009, le jeu n'a toujours pas vu le jour. En 2010, Miéville a fait sa première incursion dans l'écriture pour le jeu de rôles en contribuant au Pathfinder Chronicles: Guide to the River Kingdoms (PFRPG).
Miéville a explicitement souhaité que la fantasy s'éloigne de l'influence de J.R.R. Tolkien qu'il a critiqué comme étant réactionnaire et abêtissant. Dans une contribution au Socialist Review, il déplore le manichéisme et le conservatisme présents dans Le Seigneur des anneaux.
Les opinions politiques de gauche de Miéville, ainsi que ses théories littéraires, apparaissent en filigrane dans ses livres (notamment dans Le Concile de fer). De nombreuses discussions houleuses et sans fin sur les relations entre politique et écriture l'opposent fréquemment à des écrivains de droite lors des salons littéraires[réf. souhaitée]. Miéville a toutefois déclaré : « Je ne suis pas un gauchiste qui essaie de faire passer clandestinement un message maléfique par les moyens néfastes de romans de fantasy. Je suis un fan de science-fiction et de fantasy. J'adore cela. Et quand j'écris mes romans, je n'écris pas pour exprimer des points de vue politiques.»