Polyplacophores | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Sous-règne | Eumetazoa | ||||||||
Embranchement | Mollusca | ||||||||
Classe | |||||||||
Polyplacophora Gray, 1821 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Position :
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Les chitons (Polyplacophora) sont des mollusques marins appartenant à la classe des polyplacophores. Les quelque 900 espèces recensées dans les océans mondiaux vivent essentiellement dans la zone intertidale et les mers continentales peu profondes, mais quelques espèces peuvent se trouver jusqu'à des profondeurs pouvant atteindre 6 000 m. Ce sont des animaux peu mobiles et dont l'aspect rappelle celui de certains gastéropodes, à ceci près que leur coquille est formée de plusieurs plaques séparées.
La coquille dorsale qui protège les chitons est constituée d'aragonite, multicolore, décorée de motifs, lisse ou sculptée. La coquille est divisée en huit plaques articulées (également appelées valves) enveloppées dans la ceinture musculaire qui entoure le corps du chiton. Cette disposition permet aux chitons de se rouler en boule en cas de danger et de s'accrocher sur des surfaces irrégulières. La ceinture musculaire et souvent ornée de spicules, de brins, de touffes de "poils" ou de dessins en écailles de serpents. La plus grande partie du corps est un pied similaire à celui des escargots, mais ni tête ni autre partie molle au-delà de la ceinture musculaire ne sont visibles depuis le dos de l'animal. Entre le corps et la ceinture, il y a la cavité palléale, connectée à l'extérieur par des canaux aquifères. Le canal latéral est le canal aquifère entrant. Celui qui est attaché à l'anus est le canal aquifère sortant. Les branchies pendent dans la cavité palléale, rarement près de l'anus. La tête possède une bouche dans laquelle se trouve une sorte de langue appelée radula, qui possède de nombreuses rangées de 17 dents chacune et a pour rôle de racler des algues microscopiques posées sur le substrat. Ces dents sont enduites de magnétite, un biominéral ferreux qui les rend plus dures que l'acier. Elles font l'objet de recherche pour développer des biomatériaux (greffe osseuse, couche de finition industrielle).
Le terme chiton dérive du grec ancien χιτών [chitōn], qui désigne ce qui enveloppe, la χιτωνίσκος [Chitōniscos] étant une sorte de tunique pour femme. Il est également à l'origine du mot chitine. Le terme de Polyplacophores a été formé à partir des mots grecs poly- (plusieurs), plako- (plaques), et -phoros (transport). Les Chitons furent étudiés pour la première fois par Carl von Linné en 1758. Depuis sa description des quatre premières espèces, les chitons ont été classés dans différents groupes dont les mollusques. Ils ont été appelés les Cyclobranches ("bras arrondi") au début du XIXe siècle puis groupés alors avec les Aplacophores dans le sous-phylum des Amphineures en 1876. La classe des Polyplacophores a été introduite par J. E. Gray en 1821.