Le traitement par ciclosporine est associé à un risque non négligeable de complications et d'interactions médicamenteuses. Les effets indésirables les plus documentés de la ciclosporine A sont la néphrotoxicité et les maladies opportunistes qui résultent de l'immunosuppression (infections, plus rarement cancers). Les autres effets adverses sont variés, non spécifiques et rarement graves.
Une forme alternative du médicament, la Ciclosporine G, a montré une néphrotoxicité moindre que la ciclosporine A. Elle en diffère par la position du second acide aminé, où une L-norvaline remplace l'acide α-aminobutyrique.
Il reste imparfaitement connu. Il est actuellement admis que la ciclosporine se lie à la cyclophiline des lymphocytes immunocompétents, particulièrement des lymphocytes T. Le complexe Ciclosporine-Cyclophiline inhibe la calcineurine, protéine phosphatase qui dans des circonstances normales active la transcription du gène de l'interleukine 2. Il inhibe également la production de lymphokine et la libération d'interleukine, conduisant à une réduction d'activité des lymphocytes T effecteurs.
La ciclosporine A exerce aussi une activité sur les mitochondries. Elle inhibe l'ouverture du pore de transition de perméabilité, bloque en conséquence la libération du cytochrome C dans le cytosol. Par ce mécanisme, elle est un inhibiteur de l'apoptose.
Le médicament est commercialisé par Novartis sous les noms Sandimmun ® (présentation originale) et Neoral ® (microémulsion la plus récente). Les formes génériques ont été commercialisées sous divers noms (Cicloral ® par Sandoz, Gengraf ® par Abott). Depuis 2002 la ciclosporine est disponible en émulsion topique pour le traitement de la kératoconjonctivite sèche sous le nom Restasis ®.
Le médicament est également formulé pour certaines préparations vétérinaires pour le traitement de la dermatite atopique canine. La ciclosporine est efficace chez le chien à moindre dose et avec moins d'effets indésirables.