Cyclosporine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | |
Code ATC | L04 , S01 |
PubChem | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C62H111N11O12 |
Masse molaire | 1 202,6112 ± 0,0632 g·mol-1 |
Classe thérapeutique | |
Immunosuppresseur Inhibiteur de la calcineurine | |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | variable |
Métabolisme | Hépatique |
Demi-vie d’élim. | variable (environ 24 h) |
Excrétion | Biliaire |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | Orale Intraveineuse Topique |
Précautions | Néphrotoxicité |
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La Ciclosporine (plus rarement cyclosporine) est un agent immunosuppresseur dont l'utilisation thérapeutique, dès le début des années 1980, a permis un essor considérable du domaine de la transplantation d'organes en prévenant le rejet aigu des allogreffes. Aujourd'hui encore largement employée en transplantation (peau, cœur, rein, poumons, pancréas, moelle osseuse, intestin grêle), quoique concurrencée par des molécules plus récentes, la ciclosporine a également des applications en dermatologie et dans le traitement de certaines maladies auto-immunes.
Initialement isolée dans un échantillon de sol en Norvège, la Ciclosporine A est la forme principale du médicament. Il s'agit d'un peptide cyclique de onze acides aminés synthétisé par un champignon microscopique, Tolypocladium inflatum. Elle comporte des acides aminés dextrogyres, rarement rencontrés dans la nature.
Les propriétés immunosuppressives de la ciclosporine ont été découvertes le 31 janvier 1972 par le laboratoire Sandoz (devenu Novartis) à Bâle, au cours d'une étude sur l'immunosuppression dirigée par le docteur Hartmann F. Stähelin (qui découvrit aussi l'étoposide). L'efficacité de la ciclosporine A dans la prévention du rejet des allogreffes fut démontrée d'abord pour les transplantations hépatiques par le docteur Thomas Starzl, de l'Université de Pittsburgh. La première patiente à en avoir bénéficié était une femme de 28 ans, le 9 mars 1980. La Ciclosporine fut autorisée en 1983.
Outre le domaine de la transplantation d'organes, la ciclosporine est utilisée en dermatologie pour le traitement des formes les plus sévères de psoriasis et de dermatite atopique. En rhumatologie elle est un traitement d'indication exceptionnelle de la polyarthrite rhumatoïde et de maladies apparentées. Elle a été étudiée dans plusieurs autres maladies auto-immunes, dans la rectocolite hémorragique en cas de non-réponse aux corticoïdes et dans certaines uvéites postérieures ou moyennes non infectieuses.
La ciclosporine A a fait l'objet d'études comme possible agent neuroprotecteur dans les traumatismes crâniens et a fait la preuve expérimentale de son efficacité pour réduire les lésions cérébrales associées aux traumatismes. La ciclosporine A bloque la formation du pore de transition de perméabilité mitochondriale, canal de la membrane mitochondriale impliqué dans la genèse des lésions liées aux traumas crâniens et aux maladies neurodégénératives