Dans une idée de prévention, le comportementaliste peut être sollicité par toute personne désireuse de comprendre une espèce animale avec laquelle elle se propose de cohabiter. Par exemple pour préparer l´acquisition d´un chiot ; où la sélection d´une race, puis d´un élevage, puis d´un individu dans une portée, sont parfois délicats. De même pour l´adoption d´un animal dans un refuge (et de son passé parfois traumatique). Parmi ce qui est couramment résolu par le comportementaliste dans la relation famille-animal, nous retrouvons :
Aujourd'hui l'expertise du comportementaliste dépasse largement le cadre du conseil aux propriétaires d'animaux familiers. Plus que jamais sa compétence est recherchée par des collectivités locales : refuges, écoles et associations dans un rôle de prévention des morsures et/ou d'information. De même ses conseils sont de plus en plus prisés complémentairement à ceux du vétérinaire ou de l'éducateur dans le circuit spécialisé du commerce d’animaux familiers, par les éleveurs, dans le cadre de la production agricole, par les parcs animaliers, les aquariums publiques, les zoos, les pompiers, la police, l’armée et les associations de soutien au handicap. La bien traitance des animaux converge avec l’intérêt économique de ces « communautés animalières ».
Pendant longtemps les intervenants concernés plus ou moins directement par le comportements des animaux familiers se sont perdus dans de vaines querelles sur le rôle du vétérinaire, de l'éducateur et du comportementaliste. Certains essayants de s'attribuer les prérogatives des autres. Les vétérinaires craignaient de voire les comportementalistes s'attribuer la pratique de la médecine vétérinaire pour régler les "troubles" du comportement de l'animal. Les éducateurs canins voulaient préserver leur rôle de conseil auprés des propriétaires. Les comportementalistes ayant du mal à expliquer que leur intervention ne portait que sur l'étude des conduites adaptatives de l'animal par rapport à son environnement et qu'à se titre leur activité était complémentaire. Derrière ces "chamailleries" se profilait bien évidemment la défense des intérêts économiques de chaque profession.
C'est ainsi que les comportementalistes ont cru bon de préciser que :
Le comportementaliste ne s'intéresse qu'à la relation homme-chien ou homme-chat en tenant compte de l'environnement. Le dressage ou la santé de l'animal ne relève pas de sa compétence. Néanmoins, rien n'empêche les comportementalistes de donner des cours de dressage, à condition qu'il ait suivi une formation adéquate, celle menant au métier de comportementaliste ne le qualifiant pas pour ce rôle. Il doit en outre respecter le Code de Déontologie de la profession.
Le comportementaliste travaille en collaboration avec le vétérinaire, ce qui lui permet de s'assurer que l'animal est en bonne santé avant d'entreprendre une thérapie comportementale.
Les comportementalistes se distinguent d'ailleurs des éducateurs ou autres éducateurs-comportementalistes qui sont en fait des dresseurs usant de contorsions sémantiques. Le comportementaliste est un spécialiste du comportement, pas du conditionnement.