Cratère de Silverpit - Définition

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Origine

Les scientifiques sont généralement d'accord sur le fait que la collision avec un bolide est la meilleure explication de l'origine de Silverpit. Toutefois, d'autres mécanismes peuvent engendrer des cratères, et la classification de Silverpit comme impact est sujette à caution.

Preuves en faveur de la thèse de l'impact

Les autres phénomènes de formation de cratère ont été envisagés et rejetés par Allen et Stewart, lorsqu'ils ont découvert le site. Le volcanisme a été exclus car il n'y a pas d'anomalie magnétique au niveau du cratère, ce qui serait le cas s'il y avait eu éruption. Le retrait de dépôts salins sous le cratère, une cause connue de formation de cratères, a été écartée car les couches du Trias et du Permien en profondeur semblent intactes. La présence d'un piton central, commun sur les impacts de météorites, est une forte indication en faveur de cette théorie.

Arguments en faveur des hypothèses alternatives

L'analyse de grandes quantités de données sismiques, plus anciennes, par le professeur John Underhill, géologue à l'Université d'Édimbourg, l'ont poussé à suggérer que le retrait de matériel en profondeur serait une explication plus probable. Underhill a observé que les couches rocheuses antérieures au Permien (âgées d'environ 250 millions d'années) sont pliées synclinalement et que les sédiments de cette ère sont amincis à l'endroit du cratère, ce qui impliquerait qu'il s'est formé lorsque les sédiments du Permien se sont déposés.

L'existence d'un piton central, qui penche en faveur de la première hypothèse, est équivoque selon Underhill. Elle pourrait être un artefact dû au traitement de l'image, mais les analyses suivantes menées par Allen et Stewart semblent confirmer l'existence de ce pic. Malgré les travaux d'Underhill, en 2005, la communauté scientifique était largement favorable à l'hypothèse de la collision.

Datation

La position du cratère dans les couches sédimentaires du plancher marin permet d'avoir une idée de son âge : les sédiments accumulés avant l'impact ont été altérés alors que ceux qui s'y sont déposés après sont restés intacts. Allen et Stewart ont ainsi pu déterminer que le cratère s'est formé dans une couche calcaire du Crétacé et une couche de schiste du Jurassique, mais a ensuite été recouvert d'une couche de sédiment du Tertiaire resté intacte. La période du Crétacé s'est terminée il y a 65 millions d'années, mais d'après les forages effectués alentours, les couches basses du Tertiaire semblent absentes. Ainsi la date de l'impact pourrait se situer dans une période allant de 55 à 65 millions d'années avant notre ère. L'impact de Chicxulub qui a probablement joué un rôle majeur dans l'extinction des dinosaures, est survenu il y a 65 millions d'années.

Cette méthode d'estimation reste assez grossière et ce résultat est contesté par Underhill. D'autres méthodes de datation existent. On cherche notamment des éjectats, tels que des tectites, ou encore les dépôts d'un hypothétique tsunami qui auraient été trouvés dans le bassin de la Mer du Nord mais qui pourraient aussi avoir subi plusieurs glaciations. Ces stratégies sont plus précises, en outre elles permettraient de valider ou d'invalider la thèse de l'impact. Des carottes prélevées sur des gisements pétroliers opérant sur le site sont en cours d'analyse.

Des analyses d'échantillons prélevés au cœur du cratère permettraient d'affiner la datation mais de tels travaux n'ont pas encore été entrepris.

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