Cratère de Silverpit - Définition

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Introduction

Cratère de Silverpit
Vue en perspective de la couche calcaire supérieure, montrant le cratère central et les anneaux l'entourant. Les fausses couleurs indiquent la profondeur (rouge/jaune=peu pronfond; bleu/pourpre=profond).
Localisation
Coordonnées
Pays  Royaume-Uni
Géologie
Âge 60 à 65 millions d'années
Type de cratère Météoritique
Dimensions
Diamètre 2,5 à 20 km
Découverte
Découvreur S. Stewart et P. Allen (2002)

 

 

Le cratère de Silverpit est situé dans la Mer du Nord au large de la côte du Royaume-Uni. Il a été découvert en 2001 grâce à une analyse de données sismiques lors d'une opération d'exploration pétrolière de routine. Il a tout de suite été rapporté comme le premier cratère d'impact connu au Royaume-Uni. Toutefois d'autres origines possibles ont été soumises depuis.

Son âge est évalué à 65 millions d'années, ce qui voudrait dire que sa formation est contemporaine à celle du cratère de Chicxulub. S'il s'avère qu'il est en effet le résultat d'un impact, cela impliquerait que la Terre a été à l'époque percutée par une série d'objets, comme l'a été Jupiter en 1994 lorsque sa course a croisé celle de la comète Shoemaker-Levy 9. Plusieurs autres impacts datant de cette période sont connus à travers le monde, ce qui accréditerait cette théorie.

Découverte

Le cratère a été découvert lors de l'analyse de données sismiques collectées pour les pétro-géologues Simon Stewart (British Petroleum) et Philip Allen (Production Geoscience Ltd), dans une région à 130 km au large de l'estuaire de Humber, pendant une banale opération de recherche de dépôts de combustible fossile.
Allen constata une série de cercles concentriques sans pouvoir en déterminer la cause. Stewart eut connaissance par hasard de cette découverte et suggéra qu'il puisse s'agir de l'impact d'une météorite. La découverte ainsi que l'hypothèse de l'impact furent rapportée dans le magazine Nature en 2002.

Le nom vient de la zone de pêche Silver Pit dans laquelle il a été identifié. Ce nom est utilisé par les pêcheurs pour décrire une grande zone de dépression dans les eaux de la Mer du Nord, qui fut probablement une vallée à l'ère glaciaire lorsque que le niveau de la mer était plus bas.

Trois ans avant l'annonce de cette découverte, il avait été suggéré que des données sismiques en Mer du Nord pourrait révéler l'existence d'impacts formant cratères : étant donné le taux de formation de cratère sur la Terre et la taille de la Mer du Nord, la probabilité de présence d'impacts est importante.

Le cratère se trouve sous une couche de sédiments sur une profondeur de 1 500 m, qui couvre le fond de la Mer du Nord à 40 m sous la surface. Les études suggèrent qu'à l'époque de la formation du cratère, la zone était à environ 50 à 300 m sous la surface.

Structure

Analyse sismiques montrant le cratère et sa structure en lignes concentriques (Image credit:Phil Allen (PGL) et Simon Stewart (BP))

Le Silverpit fait environ 2,4 km de large. Fait rare pour un cratère terrestre, il est entouré d'une série d'anneaux concentriques, qui s'étendent jusqu'à 10 kilomètres du centre. Ces cercles donnent au cratère une apparence proche du cratère de Walhalla sur Callisto et d'autres cratères sur Europe, lunes de Jupiter.
Habituellement, les cratères dotés de plusieurs anneaux sont bien plus grands que celui de Silverpit, or si l'hypothèse de l'impact est correcte, l'origine de ces anneaux est sujette à débat. La plupart des cratères connus sont sur Terre, alors que les deux tiers des objets qui entrent en collision avec la Terre atterrissent en mer. C'est pourquoi les effets d'un impact en mer sont globalement moins bien connus. Le cratère de la baie de Chesapeake est sans doute la zone marine la plus largement étudiée.

Il est possible qu'après avoir formé une dépression en forme de bol, des matériaux mous environnants aient glissé lentement vers le centre, laissant ces cercles concentriques apparents. On considère que ces matériaux devaient être présents en couche fine et recouverts d'une couche plus cassante. Une fine couche de matériau malléable sous une croûte solide est envisageable sur la lune d'une géante gazeuse, mais n'est pas commune sur les corps rocheux du système solaire. Il est possible que du calcaire sous haute pression ait fait office de couche mobile sous la surface.

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