Domaine de Vert-Mont | |||
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Nom local | Domaine des Fossés | ||
Période ou style | style néo-Louis XVI | ||
Type | château | ||
Début construction | 1858 | ||
Fin construction | 1910 | ||
Propriétaire initial | Gustave d'Eichthal | ||
Destination initiale | habitation | ||
Propriétaire actuel | Fondation Tuck | ||
Destination actuelle | fondation | ||
Protection | Inscrit MH | ||
Site Internet | www.fondation-tuck.fr/index.htm | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Hauts-de-Seine | ||
Commune française | Rueil-Malmaison | ||
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Le domaine de Vert-Mont est une propriété comprenant un château des XIXe et XXe siècles située dans la commune de Rueil-Malmaison dans le département des Hauts-de-Seine et la région d'Île-de-France.
Construit à l'origine pour l'helléniste et ethnologue Gustave d'Eichtal (1804-1886) et reconstruit pour le financier et philanthrope américain Edward Tuck (1842-1938), il abrite aujourd'hui la Fondation Tuck, liée à l'Institut français du pétrole.
La propriété connue primitivement sous le nom de « domaine des Fossés » est constituée entre 1855 et 1858 par Gustave d'Eichthal (1804-1886), helléniste et ethnologue, gendre du propriétaire de Bois-Préau, Édouard Rodrigues-Henriques, à partir de parcelles détachées du domaine de Bois-Préau et de terres environnantes, rachetées à des paysans. L'ensemble forme un domaine de 12 hectares à proximité immédiate des châteaux de Bois-Préau et de Malmaison. Il conserve de l'époque consulaire une terrasse due à l'architecte et paysagiste attitré de l'impératrice Joséphine, Louis-Martin Berthault.
Une première demeure est construite vers 1858, à un seul étage et toit en terrasse, qui est fortement endommagée par un incendie en 1870.
Le financier et philanthrope américain Edward Tuck (1842-1938) se fixe définitivement à Paris vers 1890 et achète en 1898 le domaine pour en faire sa résidence. C'est lui qui lui donne le nom actuel de Vert-Mont. Vers 1900, il fait construire le château actuel, de style néo-Louis XVI, sur la base de l'ancien bâtiment dont le rez-de-chaussée conserve la trace. Les deux étages supérieurs possèdent une ornementation à frontons triangulaires, différente de celle du rez-de-chaussée, soulignant les deux étapes de construction. Le corps de logis principal est agrémenté d'un jardin d'hiver, dit « salle de verdure », ajouté avant 1910. La salle de bains est entièrement décorée de motifs végétaux sur faïence de Venise. Le parc paysager est redessiné par Edward Tuck lui-même et comprend différents bâtiments élevés dans un style régionaliste : écuries, serres, orangerie et une usine électrique, actuellement transformée en pavillon de gardien.
En 1924, Edward Tuck cède le domaine à sa nièce Dorothy Morgan Hall, tout en en gardant l'usufruit jusqu'à sa mort. En 1954, Mme Hall vend la propriété à la société civile immobilière Rueil Vert-Mont, représentée par Madeleine Eristov, sous condition que soit réalisé un programme conforme aux idéaux défendus par Edward Tuck.
Plusieurs projets se succèdent dans les années 60 à 80, notamment un « Centre de coopération intellectuelle internationale », centre d’accueil pour les savants et chercheurs étrangers, destiné à favoriser les échanges avec leurs collègues français, qui occupe le domaine de 1958 à 1973 mais a du mal à installer ses activités. En définitive, Mme Eristov et la SCI Rueil Vert-Mont décident d'apporter le domaine à une fondation. La Fondation Tuck est créée en 1990 avec l'Institut français du pétrole voisin. Sa dotation initiale est constituée du domaine, réduit aujourd'hui à 6 hectares, et de fonds apportés par l'Institut français du pétrole et l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs qui en dépend.