Droit à l'éducation - Définition

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Article 26 de la Déclaration des droits de l'homme

«Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié …»

L'éducation des adultes

Lors de la Quatrième Conférence internationale sur l'éducation des adultes à Paris, le droit d’apprendre est défini comme étant :

  • le droit de lire et d’écrire,
  • le droit de questionner et de réfléchir,
  • le droit à l’imagination et à la création,
  • le droit de lire son milieu et d’écrire l’histoire,
  • le droit d’accéder aux ressources éducatives,
  • le droit de développer ses compétences individuelles et collectives.

Un droit dans lequel les Etats s'impliquent

Certains considèrent que l'État doit surveiller étroitement l'éducation délivrée sur leur territoire et la formation des maîtres, pour plusieurs motifs :

  • assurer ses responsabilités, à l'égard des enfants (Cf. le droit à l'éducation mentionné plus haut) et de la culture ou l'identité nationale.
  • éviter l'implication d'autres acteurs, aux motivations plus douteuses (en tout cas supposées ou présentées comme telles) : institutions religieuses (dogmatisme, sectarisme, etc.), entreprises (recherche de profit, etc.).
  • donner les moyens, notamment financiers, puisque l'état est généralement l'acteur le plus riche dans ses frontières.
  • contrôler la qualité et assurer l'égalité de traitement des diplômés de même niveau, selon leurs résultats à des examens identiques.
  • assurer que le spectre des enseignements dispensés est conforme à l'intérêt du pays et des élèves eux-mêmes, sans excès d'étudiants dans des domaines déjà bien pourvu (numerus clausus) ni manques dans des filières en recherche de personnel.
  • ...

Cependant, quantité de penseurs de premier plan sont d'un avis opposé. Par exemple Condorcet, grand philosophe du Siècle des Lumières, dans son Premier mémoire sur l'instruction publique (1791), intitulé "l'éducation publique doit se borner à l'instruction", troisième raison : "Parce qu'une éducation publique deviendrait contraire à l'indépendance des opinions", affirme :

"la vérité seule peut être la base d'une prospérité durable, et que les lumières croissant sans cesse ne permettent plus à l'erreur de se flatter d'un empire éternel, le but de l'éducation ne peut plus être de consacrer les opinions établies, mais, au contraire, de les soumettre à l'examen libre de générations successives, toujours de plus en plus éclairées".

John Stuart Mill, dans ses Principes d'économie politique, (1848, livre V, ch XI), déclare à son tour :

"Il n'est pas tolérable qu'un gouvernement ait, de jure ou de facto, un contrôle complet sur l'éducation des gens. Posséder ce contrôle et surtout l'exercer est le propre d'un comportement despotique.
Un gouvernement qui puisse mouler les opinions et les sentiments des gens depuis l'enfance jusqu'à la jeunesse peut faire avec eux ce qu'il veut."
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