Émeutes de Saint-Sauveur et Saint-Simon - Définition

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Réaction politiques

Frank McKenna.
Gilles Duceppe.

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Frank McKenna, déclare qu'«il y a une histoire de rébellion ou de violence dans la Péninsule acadienne lorsque les choses ne vont pas selon leurs désirs. C'est dommage mais notre gouvernement n'a jamais été préparé à succomber à ça».

Le 4 juin 2007, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, accorde dans une lettre son soutien aux parents de Saint-Sauveur, Saint-Simon et Sainte-Rose : «Cette bataille témoigne une fois de plus du courage que le peuple acadien a toujours démontré quand il s'agit d'affirmer et de défendre ses droits». Il demande aussi un moratoire contre la fermeture d'écoles dans la péninsule Acadienne et dénonce les paroles de Frank McKenna en ces termes : «Le peuple acadien a toujours fait preuve, dans son histoire, de ténacité et de fermeté, mais il l'a toujours fait de façon digne et pacifique [...] Tout comme la communauté anglophone au Québec, la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick a le droit au respect de ses institutions». Joint dans une conférence au Rhode Island, le premier ministre a répondu : «J'évite soigneusement d'intervenir dans les affaires internes du Québec. Je préfère ignorer son intervention sans formuler d'autres commentaires». Frank McKenna s'était ppourtant ingéré à plusieurs reprises dans les politiques du Québec, en particulier durant le Référendum de 1995.

James Lockyer démissionne le 23 juillet 1997. Il affirmera lors d'une entrevue en 2007 qu'il ne voulait pas fermer les écoles mais qu'il éatit contraint d'agir selon la volonté du gouvernement, qu'il n'était pas responsable des agissements de la population mais qu'il avait été choqué de voir les images aux nouvelles et qu'il souhaitait qu'il n'y ait pas de blessés. Frank McKenna remplace le ministre démissionnaire par Bernard Richard. Dès son premier jour en fonction, le 24 juillet 1997, il annonce lors d'une visite à Caraquet avec le premier ministre que les communautés auront maintenant un droit de parole dans l'avenir de leurs écoles et que la plupart des écoles menacées de fermeture, dont les trois en question dans la crise, resteront ouvertes.

Le 28 octobre 1997, les députés fédéraux Yvon Godin et Peter Mancini entament des démarches auprès du Solliciteur général du Canada, Andy Scott, afin de réclamer qu'il ouvre une enquête publique au sujet des émeutes. Ils demandent également au Premier ministre du Canada Jean Chrétien de revenir sur sa décision de confier l'affaire à Jane Barry.

Le 16 novembre 1997, Jane Barry accepte la demande du Front commun pour la justice sociale, de participer à une rencontre pour plaider la nécessité d’une enquête publique.

Le 14 février 1998, le conseil municipal de Caraquet dénonce les propos de Jane Barry. Le conseil de Lamèque fait de même trois jours plus tard, tandis que le maire Réginald Paulin affirme qu'elle « n’a plus de raison de maintenir son poste [...] si elle n’a pas plus de considération pour les Acadiens, qui représente le tiers des votes. ».

Motion d'excuses

Édifice de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick, à Frédéricton.

Le 1er mai 2007, le député conservateur de Lamèque-Shippagan-Miscou, Paul Robichaud, exige des excuses de la part du gouvernement libéral, affirmant que

Le 3 mai, Paul Robichaud, appuyé de Jeannot Volpé, dépose le projet de motion 53 à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Celle-ci demande des excuses du gouvernement envers les habitants de la péninsule Acadienne. Shawn Graham affirme être enclin à présenter des excuses et déclare que de « malheureuses erreurs » avaient été commises. L'amendement demande que :

« 

l'Assemblée législative présente des excuses officielles aux citoyens de la péninsule Acadienne pour les décisions prises et les actions commises en 1997, dans le cadre des manifestations de Saint-Simon et Saint-Sauveur, ainsi que pour les propos injustes tenus par Frank McKenna et Jane Barry à l'endroit de cette population.

»

Le 10 mai 2007, après la lecture de la proposition, le ministre de l'Éducation, Kelly Lamrock, propose un amendement enlevant toute référence à la présentation d'excuses par le gouvernement et efface les noms de Frank McKenna et Jane Barry. Cet amendement demande que l'Assemblée législative :

« 

reconnaisse les répercussions des événements de 1997 sur les collectivités de Saint-Simon et de Saint-Sauveur et demande au gouvernement de tirer les enseignements de ces événements et de continuer à s'employer à améliorer la protection et la promotion des écoles des collectivités rurales du Nouveau-Brunswick.

»

Paul Robichaud déclara alors, avant de quitter le parlement en colère : « Des excuses, ça ne coûte rien. De ne pas vouloir le faire, c'est d'admettre que M. McKenna et Mme Barry avaient raison. ». Kelly Lamrock affirma ensuite : « Si on donne des excuses pour des décisions gouvernementales qui étaient erronées, on perd l'habileté de parler des causes où des groupes sont victimes de racisme systémique. J'étais étudiant lors des événements de Saint-Sauveur. C'était absolument dommage. C'était de mauvaises décisions. Était-ce un holocauste? Non. Serait-ce une insulte aux gens qui ont survécu à l'holocauste que l'on présente des excuses officielles pour une erreur gouvernementale ? Je crois que oui. ». Robichaud s'est dit déçu du « volte-face » de Shawn Graham, tandis que Lamrock a questionné le parti conservateur sur sa propre inaction à ce sujet pendant 7 ans.

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