La tension baisse un peu après les émeutes. Les parents de Saint-Simon ont demandé une rencontre avec le ministre de l'éducation et député de Acadie—Bathurst, Doug Young. Ce dernier leur répondit par écrit qu'il ne pouvait les rencontrer et que la décision de préserver l'école relève du gouvernement provincial. Une vingtaine de parents ont ensuite décidé d'aller manifester pacifiquement le mardi 13 mai 1997 devant les bureaux du ministre à Tracadie-Sheila. Le comité de parents de l'école, présidé par Mireille Manuel, a ensuite affirmé aux journalistes qu'ils allaient organiser des manifestions aux villages, tenter de s'allier les habitants d'autres villages ayant des écoles menacées de fermeture et finalement tenter une démarche judiciaire contre le gouvernement. Le 1er juillet, le juge en chef de la Cour du Banc de la Reine, Joe Daigle, émet une injonction interlocutoire forçant le gouvernement à retarder la fermeture des écoles. Les parents prétextaient que le gouvernement n'avait pas respecté l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, qui stipule que le pouvoir de fermer une école d'une minorité linguistique relève du droit des parents. L'avocat de la province affirme plutôt que le fait que la péninsule Acadienne soit une région homogène ne donne pas ce droit aux parents. Selon le doyen de l’École de droit de l’Université de Moncton et constitutionnaliste, Me Michel Doucet, cette décision du juge prouve qu'il y a un problème avec la loi scolaire. Le 21 mai 1997, le comité de parents de Saint-Simon demande les services Me Roger Bilodeau, de Moncton, pour empêcher la fermeture de l'école du village.
Le 28 mai 1997, des boîtes sont déposées à l'école Lorette-Doiron pour bientôt en déménager le matériel. Plus de vingt parents de Saint-Simon, appuyés de ceux de Sainte-Rose, emportent alors les boîtes devant la commission scolaire à Tracadie-Sheila pour manifester et demander d'où viens cette décision. Une autre manifestation a lieu à cet endroit le 16 septembre 1997.
Le comité de sauvegarde de Saint-Sauveur prépara un dossier d'information, se basant sur le fiat qu'à leur avis, le transport des élèves à Allardville coûterait plus cher que de conserver l'école La Découverte. Ce dossier fut remis à Keith Coughlan, directeur général des districts 7 et 9, qui le remis au ministre de l'éducation, James Lockyer. Une première rencontre eut lieu entre le ministre, le sous-ministre Georgio Gaudet et des représentants du comité. Le ministre se montra alors impressionné par le dossier et promis de le réviser avec attention mais quelques jours plus tard, le comité de sauvegarde fut informé que le ministre restait sur sa décision. Suite à cette annonce, certains membres du comité réécrivirent le dossier, qu'il présentèrent ensuite au ministre Lockyer. Il leur répondit le 26 mars 1997 que sa décision restait inchangée. À la suite de ce deuxième refus, le comité décida le lendemain de boycotter l'école, ayant, selon la vice-présidente Thérèse Albert, utilisé tous les moyens légaux à sa disposition. C'est à ce moment que le sergent d'état-major Charles Castonguay, du détachement de la GRC à Tracadie-Sheila, désigna le caporal Denis Laliberté comme responsable des communications entre la police et le village de Saint-Sauveur. Des parents bloquèrent l'accès à l'école la même journée et bien que leur barricades n'allaient pas jusque dans la voie publique, la circulation sur la route 160 fut grandement perturbée. Keith Coughlan fit une plainte à la GRC, qui resta sur place jusqu'à 15h30, lorsque les manifestants quittèrent les lieux. Les manifestations reprirent le 1er avril, après le congé de Pâques, et des gens bloquèrent à nouveau l'accès à l'école, causant un ralentissement de la circulation, alors que la plupart des parents décidèrent de garder leurs enfants à la maison. Les manifestation reprirent le 2 avril, sauf que le ton monta entre les policiers et manifestants; le caporal Laliberté affirma même avoir entendu des manifestants dire « Nous avons protesté dans le passé pour la Route 160 et pour notre caserne d'incendie et pour refaire notre Route 160 et nous l'avons eu. Nous allons faire la même chose pour notre école. Sinon, l'école c'est l'âme de notre village. Nous sommes venus au monde ici et nous ne voulons pas partir. Nous allons garder notre école et tout faire ça. Nous allons la faire sauter ou brûler au lieu de la perdre. La police, nous autres à Saint-Sauveur, nous n'avons pas peur de ça. Toi, tu ne nous connais pas (les gens de Saint-Sauveur), tu ne sais pas ce que nous sommes capables de faire ici à Saint-Sauveur. Prendre nos fusils, s'il le faut, on a plus rien à perdre. ». Une rencontre devait avoir lieu le 3 avril pour déterminer les mesures à prendre pour assurer le transfert des professeurs et des élèves vers d'autres écoles. Cette rencontre fut annulée après que la GRC eut vent que des gens souhaitaient en bloquer l'accès. À la demande du sergent Charles Lemay, une rencontre fut organisée le 8 avril entre le ministre de l'éducation James Lockyer et les parents, où le ministre refusa encore une fois de préserver l'école. Les manifestations se poursuivirent jusqu'au 17 avril. Ce jour là, 75 personnes bloquèrent calmement la route 160 mais allumèrent tout de même un feu, qui brûla du matin au soir. À leur arrivée, les policiers furent encerclés sans violence et se retirèrent. D'autres retournèrent plus tard et vérifièrent seulement s'il n'y avait pas d'alcool, de drogue ou d'armes, tout en informant les gens présents de l'illégalité du feu mais furent même invités au souper qu'avait organisé certains manifestants. Après avoir vérifié les lieux, le sergent Lajoie proposa trois solutions pour disperser les manifestants: garder une bonne communication, arrêter les manifestants ou mettre l'unité spéciale en état d'alerte. C'est la première option qui fut choisi. Par contre, certaines personnes avaient le visage couvert et Thérèse Albert et le caporal Laliberté en identifièrent d'autres identifièrent d'autres ne provenant pas du village. De plus, le Services d'identification judiciaire de la GRC fut convoqué sur place afin de filmer les manifestations mais du quitter après que 15 personnes les aient menacés avec une pelle. Le lendemain 18 avril, la route fut débloquée suite à l'annonce d'une rencontre entre la communauté, le ministre et le sous-ministre. La rencontre eut lieu à l'hôtel Atlantic Host de Bathurst, où 16 personnes dont quelques policiers étaient présents.
Durant la soirée, des parents de Saint-Sauveur bloquent la route 160. Deux jours plus tard, des parents de Saint-Simon bloquent la route 335 avec des barricades enflammées. Des « agitateurs » de l'extérieur se joignent à la manifestation. ceux-ci sont masqués et armés de bâtons, de roches et de fusées de détresses. La GRC intervient alors avec l'escouade anti-émeute, le groupe d'intervention tactique et l'escouade canine. Les opérations sont dirigées par l'inspecteur Tremblay, le sergent Bernard Lajoie et le sergent Potvin. La Gendarmerie Royale du Canada, encore sous le choc de l'émeute de 1996 au port de Shippagan où un policier a été blessé, n'hésitent pas à réprimer les manifestations. Les policiers ne tentent pas de communiquer avec les manifestants. 13 personnes sont arrêtées à Saint-Simon, tandis que 7 personnes, qui n'avaient pas résisté aux policiers, sont mordus par des chiens. Près de cent gendarmes participent aux opérations.