Émeutes de Saint-Sauveur et Saint-Simon - Définition

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Introduction

Carte de la péninsule Acadienne.

Les émeutes de Saint-Sauveur et Saint-Simon ont eu lieu en mai 1997 à Saint-Simon et Saint-Sauveur, deux villages situés au nord-est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. À la suite d'une décision du ministre de l'Éducation James Lockier de fermer quelques écoles rurales, les parents de ces deux villages se mobilisèrent pour préserver leur écoles. Quelques heures après l'annonce définitive, le 2 mai, la route 160 est bloquée par les manifestants, qui sont dispersés par la GRC. Le 4 mai, c'est au tour de citoyens de Saint-Simon de bloquer la route 335. La GRC intervient alors avec l'escouade anti-émeute. Certaines personnes sont battues et il y a de nombreuses arrestations. Des manifestations de solidarité se poursuivent pendant un mois. À la demande du premier ministre, la Commission des plaintes publiques enquêta sur les événements, tandis que le gouvernement refusa de faire une enquête publique. La GRC fut blâmée en 2001 pour ses actes et présenta des excuses publiques. En 2007, un projet de motion d'excuses pour les actes commis par le gouvernement et les propos blessants de Frank McKenna et Jane Barry fut refusé par l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.

Contexte

Depuis leur arrivée au pouvoir en 1987, les libéraux de Frank McKenna tentent de mieux gérer les finances de la province et de la promouvoir afin d'attirer des investisseurs étrangers. C'est ainsi qu'est mise sur pied en novembre 1991 la Commission sur l'excellence en éducation, qui remet son rapport L'école à l'aube du 21e siècle en mai 1992. Suite à ce rapport, le ministre de l'Éducation du Nouveau-Brunswick, James Lockyer, annonce une réforme du système d'éducation. Cette réforme a pour but de donner une nouvelle orientation économique et administrative. Elle implique la réduction du nombre de districts scolaires puis leur abolition en 1996 tout en les remplaçant par des comités de parents. Ces comités deviennent très actifs mais ne disposent d'aucun statut juridique. La réforme implique aussi la fermeture de plusieurs écoles, rendues nécessaire selon le gouvernement à cause de la réduction constante du nombre d'élèves dans la province. Les fermetures d'école s'effectuent graduellement et les décisions sont prises par les conseils scolaires, après consultation des comités de parents. C'est par exemple le cas des écoles de Saint-Léolin, Sainte-Rose et Saint-Simon, dont la fermeture est prévue depuis 1995. Les conseils scolaires sont démantelés comme prévu en 1996. Le gouvernement décide ensuite de fermer l'école de Saint-Sauveur en se basant sur une recommandation des administrateurs du district, Keith Coughlan et Luc Lajoie. Contrairement aux autres fermetures d'écoles, le comité de parents de Saint-Sauveur n'a pas été consulté. La fermeture de l'école Lorette-Doiron de Saint-Simon est confirmée le 18 décembre 1996 et celle de l'école La Découverte de Saint-Sauveur est confirmée le 21 décembre 1996, alors que la population en question n'était même pas encore au courant. Les communautés touchées se mobilisent et rencontrent le ministre. Le vendredi 2 mai, le ministre annonce à Bathurst que l'école de Saint-Sauveur sera tout de même fermée puis se rend plus tard à Caraquet pour annoncer la fermeture de l'école de Saint-Simon. Après l'annonce officielle, des parents et d'autres personnes concernés de Saint-Sauveur et de Saint-Simon se sont mobilisés contre la fermeture de leur écoles. Le comité de sauvegarde de Saint-Sauveur fut formé en février 2007, alors que le comité de parents de Saint-Simon resta actif.

GRC au Nouveau-Brunswick

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