Énergie aux États-Unis | |
Raffinerie de pétrole à Evansville, Wyoming | |
Bilan énergétique (2006) | |
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Offre d'énergie primaire (TPES) | 2 320,7 M tep (97 162,9 PJ) |
par agent | pétrole : 40,4 % charbon : 23,7 % gaz naturel : 21,6 % électricité : 10,8 % autres renouvelables : 3,4 % |
Énergies renouvelables | 5 % |
Consommation totale (TFC) | 1 410,8 M tep (59 068,4 PJ) |
par habitant | 4,7 tep/hab. (197 GJ/hab.) |
par secteur | ménages : 18,1 % industrie : 19,9 % transports : 46 % services : 13,9 % agriculture : 1,3 % pêche : 0,9 % |
Électricité (2006) | |
Production | 4 300,1 TWh |
par filière | thermique : 70,9 % nucléaire : 19 % hydro : 7,4 % biomasse/déchets : 1,7 % éoliennes : 0,6 % autres : 0,4 % |
Sources | |
Agence internationale de l'énergie
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L'énergie aux États-Unis est produite de façons diverses, bien que le pétrole et le nucléaire soient des éléments majeurs de l'économie américaine. Récemment, l'énergie éolienne est devenu un secteur dynamique. Au niveau institutionnel, l'énergie est du ressort du Département de l'Energie, qui gère entre autres la réserve stratégique de pétrole. Non signataire du Protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique, et second émetteur de dioxyde de carbone après la Chine, les États-Unis commencent toutefois, au niveau municipal ou des états fédérés, à mettre en place quelques programmes de réduction des gaz à effet de serre, tels que le Regional Greenhouse Gas Initiative, le Midwestern Greenhouse Gas Reduction Accord ou le Western Climate Initiative qui inclut des provinces canadiennes de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l'Ontario et du Québec. En 2008, les États-Unis occupent le premier rang mondial pour les investissements dans les énergies renouvelables (24 milliards de dollars).
Avec 104 réacteurs nucléaires actifs, produisant 20% de l'électricité nationale, les États-Unis sont le pays avec la plus forte production d'énergie d'origine nucléaire.
La production de pétrole des États-Unis a atteint son maximum en 1970. Depuis, le pays importe une part grandissante de ses approvisionnements et aujourd'hui le pays achète 70 % de son pétrole à l'étranger. La dépendance énergétique du pays est donc forte, et explique selon certains analystes la présence militaire importante, à l'étranger, des États-Unis (guerre du Golfe).
L'importance du secteur automobile américain, lié au modèle urbain favorisant les banlieues (suburbs) et conurbations, est l'un des facteurs de l'importance du pétrole pour ce pays. L'Energy Independence and Security Act de 2007, qui met entre autres l'accent sur les énergies renouvelables, tout comme une série de mesures visant à réduire la dépendance au pétrole qui ont été adoptées depuis le premier choc pétrolier, vise à réduire cette dépendance énergétique.
Malgré tout, les États-Unis demeurent l'un des plus importants pays producteurs de pétrole, de l'ordre de 6 millions de barils par jour. La région du Golfe du Mexique (Thunder Horse) demeure toujours la plaque tournante de l'industrie américaine, mais une partie importante des approvisionnements domestiques sont acheminés par l'oléoduc trans-Alaska, qui facilite l'accès à la production des gisements pétroliers de la région de Prudhoe Bay, en Alaska.
La production et la consommation de gaz naturel ont quadruplé aux États-Unis entre 1950 et 1970 pour s'établir à 566 milliards de m³ (20 trillions de pieds cubes, Tcf), pour ensuite décliner et se stabiliser en 1986. Depuis, le pays importe une partie de plus en plus importante de son gaz. En 2008. la consommation de gaz s'établissait à 675 milliards de m³ (23,8 Tcf), alors que la production atteignait 583 milliards de m³ (20,6 Tcf). Les États-Unis importent la différence, principalement par des gazoducs en provenance du Canada — qui fournit 90% des importations —, et par des méthaniers qui livrent du gaz naturel liquéfié en provenance de cinq pays.
Les plus grands états producteurs en 2007 étaient le Texas (30 %), le Wyoming (10 %), l'Oklahoma (9 %) et le Nouveau-Mexique (8 %), alors que 14 % de la production provenait des gisements offshore du Golfe du Mexique Les développements récents des techniques de fractionnement hydraulique et de forage horizontaux ont accru l'intérêt pour les shale gas au cours des dernières années. Ces techniques sont notamment exploitées dans les régions du Barnett Shale au Texas et de l'Antrim Shale au Michigan. Les réserves de gaz naturelles ont augmenté de 35 % entre 2006 et 2008 en raison principalement du développement des shale gas.