Par rapport au système imaginaire, culturel et symbolique fourni par les instances ; l’individu acteur n’est pas régi par une rationalité techniciste mais par les possibilité d’extension de marge de manœuvre que lui confère ou non le système : il détient forcément une marge de manœuvre irréductible et se saisit des choix qui tôt ou tard s’offre à lui dans la limite de ses contraintes.
On s’aperçoit que plus des individus ou groupes sont placés dans des situations non favorables dans l’organisation plus ils sont apathiques et non coopératifs et qu’à l‘inverse plus les groupes ont accès à des positions stratégiques ils tendent à coopérer et finir par prendre des postures décisives dans l’organisation. Entre les apathiques répandus et les stratégiques minoritaires existent une middle class dite erratique qui oscille entre les deux.
Il s’agit donc d’un problème d’opportunité et de capacité dans un système de contraintes rien n’est définitivement figé pour aucun des groupes. La démarche stratégique est contingente au possibilité du système et où l’acteur :
La stratégie va donc prendre forme dans les jeux ou confrontation des règles entre acteur et former un résultat tangible apparent effectif, c'est-à-dire un équilibre stable à un moment donné. Elle dépend du degré de liberté c'est-à-dire du pouvoir de chacun. L’acteur va agir selon une stratégie gagnante dite stratégie « majoritaire dominante ».
Le pouvoir est une relation d’un acteur sur un autre et non un attribut, il ne se met en œuvre que par la relation qui conditionne les objectifs individuels au travers un objectif commun. Cette relation est une relation d’échange, de négociation et une relation instrumentale motivant l’engagement de ressources et engage ses possibilités d’actions.
Cette relation est réciproque et déséquilibrée dans les faits d’un acteur à l’autre bien que le faible ne soit jamais totalement démuni. Cette relation est un rapport de force limité cependant par le système. Le pouvoir est la marge de manœuvre, le degré de liberté que chaque acteur dispose c'est-à-dire sa possibilité de refuser. Celui qui gagne c’est celui qui rend le comportement de l’autre parfaitement prévisible et le sien le moins prévisible possible.
Faire l’inverse volontairement (se rendre prévisible) revient à déplacer l’enjeu et la nature du jeu et traduit souvent le déplacement de la zone d’incertitude du joueur. Il faut cependant que cette zone nouvelle d’incertitude reste signifiante et pertinente au regard des autres acteurs en jeux. Il s’agit donc que des intérêts en jeu soient toujours significatifs.
L’organisation structure et conditionne les zones d’incertitudes que les groupes et les individus vont tenter d’investir afin d’en prendre le contrôle plus la zone d’incertitude sera cruciale pour la réussite de la bonne marche de l’organisation plus grand sera le pouvoir de cet individu et/ou groupe (il devient indispensable et incontournable). L’organisation limite et régularise le déroulement effectif des stratégies et des jeux en fixant les enjeux, c'est-à-dire les risques exacts de gains et de pertes. Il existe quatre sources de pouvoirs pour un individu ou un groupe :
Le système des instances crée une organisation effective ne contraint jamais totalement un acteur, chaque acteur dispose toujours un degré de pouvoir sur un autre même minime ; aussi :
L’acteur va donc mettre à profit sa marge de manœuvre conférée pour négocier sa participation en :
L’acteur va fonctionner par stratégie limitée par la structure formelle qui vise la sûreté de fonctionnement (Stratégie = ensemble de règles impersonnelles conscientes ou non qui déterminent le choix des acteurs face aux situations et fondant un jeu à résultat.).
L’organisation structure et conditionne les zones d’incertitudes que les groupes et les individus vont tenter d’investir afin d’en prendre le contrôle. Plus la zone d’incertitude sera cruciale l’organisation plus grand sera le pouvoir de cet individu et/ou groupe.
En résumé :
Effectuer un changement revient à casser la structure de représentation des jeux et stratégies de l’acteur.