Le 7 août, les inspecteurs du Health and Safety Executive indiquent qu'il y a une forte probabilité que l'origine de la fièvre aphteuse soit l'un des deux laboratoires de Pirbright, l'Institut pour la santé animale géré par le BBSRC ou le laboratoire de la société pharmaceutique Merial, et que la transmission s'est faite par mouvement humain.
La rapidité avec laquelle des mesures précises et sévères ont été adoptées dès l'apparition des primers symptômes est la conséquence de l'expérience vécue lors de l'épizootie de 2001, dont la gestion a été dûrement critiquée. A cette occasion il avait été estimé que le nombre d'animaux abattus aurait pu être réduit de 60% si des mesures de contrôle plus rigoureuses avaient été prises à temps.
La Commission européenne a adopté en procédure d'urgence le 6 août la mesure mise en place par la Grande-Bretagne qui interdit le déplacement ou l'exportation de bétail et de produits animaux hors du pays. L'adoption de ces mesures d'urgence a par la suite été renforcée le 8 août, en prolongeant leur application jusqu'au 25. La Commission se réunira à nouveau le 23 août pour évaluer la situation et adopter de nouvelles mesures.
En France, le Ministère de l'Agriculture a décidé de procéder au recensement de toutes les introductions de bovins, ovins, caprins ou porcins en provenance du Royaume-Uni intervenues au cours des 10 derniers jours et d'interdire tout rassemblement des espèces sensibles dans l'attente de ce recensement.
Le 4 août, le Canada a interdit l'importation de bétail et de produits animaux en provenance du Royaume-Uni. Le même jour, la République d'Irlande a interdit l'importation d'animaux, de viande et de lait non-pasteurisé en provenance du Royaume-Uni. Les États-Unis et le Japon ont, pour leur part, interdit l'importation de porc et de produits porcins.
Il est estimé que les interdictions d'importation de bétail ou de produits animaux vont entraîner environ 30 millions de dollars de perte de revenus à l'industrie britannique par semaine.