La plupart des fonctions de hachage produisent des empreintes radicalement différentes si l'entrée est légèrement modifiée. Ce phénomène est particulièrement visible avec les fonctions de hachage cryptographiques qui se comportent de manière imprévisible grâce à l'effet avalanche. Toutefois, il existe des fonctions de hachage qui tolèrent une certaine marge d'erreur. Elles sont particulièrement utiles pour hacher des données qui peuvent subir des perturbations comme les sons ou encore les images. Par exemple, un fichier audio original et sa version en MP3 seront totalement différents si la comparaison se fait au niveau binaire. Toutefois, le résultat est plus ou moins identique pour un auditeur. Un système développé par Philips consiste à subdiviser le signal en plusieurs bandes de fréquences et à les hacher séparément. La fonction de hachage est conçue pour ne modifier que quelques bits si le signal change. En calculant la distance de Hamming entre deux signatures, il est possible de savoir si deux échantillons correspondent à la même séquence sonore.
Ces techniques, alliées au tatouage numérique, sont principalement destinées à lutter contre la contrefaçon. Elles sont également intéressantes pour gérer des bases de données et trouver rapidement des échantillons présentants de fortes similitudes.
Les fonctions de hachage sont couramment utilisées par les logiciels informatiques, leur fonction peut varier suivant les cas.
Un mot de passe ne doit pas être stocké en clair sur une machine pour des raisons de sécurité. Seul le résultat du hachage du mot de passe est donc stocké. Pour identifier un utilisateur, l'ordinateur compare l'empreinte du mot de passe d'origine (stocké) avec l'empreinte du mot de passe demandé. Toutefois, cette manière de faire n'est pas complètement satisfaisante. Si deux utilisateurs décident d'utiliser le même mot de passe alors le condensé obtenu sera identique. Cette faille est potentiellement utilisable par trois méthodes :
Lors d'une attaque par dictionnaire, on pourrait raisonnablement déduire que le mot de passe choisi par les deux utilisateurs est relativement facile à mémoriser.
Pour contrer ce type d'attaque, on ajoute une composante aléatoire lors de la génération initiale de l'empreinte. Cette composante, aussi appelée « sel », est souvent stockée en clair. On peut simplement utiliser l'heure de l'attribution du mot de passe ou un compteur qui varie selon l'utilisateur. Le mot de passe est ensuite mélangé avec le sel, cette étape varie selon le système employé. Une méthode simple est de concaténer le mot de passe avec le sel. Le sel n'étant pas identique pour deux utilisateurs, on obtiendra deux signatures différentes avec le même mot de passe. Cela réduit fortement la marge d'une attaque via un dictionnaire.
Les algorithmes SHA-1 (Secure Hash Algorithm 1 : 160 bits) et MD5 (Message-Digest algorithm 5, 128 bits, plus ancien et moins sûr) sont des fonctions de hachage utilisées fréquemment. Le SHA-2 (SHA-256, SHA-384 ou SHA-512 bits au choix) est d'ores et déjà prêt s'il faut abandonner aussi le SHA-1.