Granulome inguinal - Définition

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Introduction

Granulome inguinal
Classification et ressources externes
CIM-10 A58.
CIM-9 099.2
DiseasesDB 3888
MedlinePlus 000636
eMedicine derm/172 
MeSH D006100

Le granulome inguinal (également connu sous le nom de donovanose et granulome vénérien est une maladie bactérienne qui a atteint des proportions endémiques dans beaucoup de pays sous-développés. En raison de la pénurie de soins médicaux, la maladie reste souvent sans traitement. La maladie se caractérise par des ulcères génitaux douloureux , qu’on peut confondre avec ceux de la syphilis. Toutefois, au cours de son évolution terminale elle aboutit à la destruction des tissus internes et externes, avec écoulement de mucus et de sang. Le caractère destructeur de la donovanose augmente également le risque de surinfection par d'autres microbes pathogènes.

Classification et terminologie

Le premier nom connu de cette maladie fut l’"ulcère serpigineux", terminologie qui date de 1882.

Le terme clinique correct pour désigner la donovanose est granulome inguinal. Le granulome est une réaction inflammatoire de type nodulaire, et le mot inguinal fait référence à la région inguinale, qui est le siège de cette infection. La maladie est communément connue sous le nom de donovanose, d’après les corps de Donovan, qui sont un signe diagnostic. Découvertes par Charles Donovan, ces inclusions intracellulaires représentent des bactéries qui ont été absorbées par des cellules immunitaires nettoyeuses, les phagocytes mononucléés ou histiocytes.

Le micro-organisme responsable, Klebsiella granulomatis , que l'on appelait Calymmatobacterium granulomatis(certaines source utilisent toujours cette nomenclature), du grec kalymma(un capuchon ou un voile), désignant les lésions qui contiennent des bactéries. Auparavant, il était appelé Donovania granulomatis, en raison des corps de Donovan. Le nom d'espèce granulomatis fait réfèrence aux lésions granulomateuses. Ce micro-organisme a récemment été reclassé dans le genre Klebsiella, un changement taxonomique radical car il implique que le micro-organisme change d’embranchement. Cependant, les techniques de réaction en chaîne par polymérase (PCR), utilisant un système de détection colorimétrique ont montré 99% de similarité avec d'autres espèces du genre Klebsiella.

Transmission

Le micro-organisme se propage d'un hôte à l’autre par le contact avec les plaies ouvertes. Les rapports sexuels oraux, vaginaux ou anaux avec des personnes infectées sont des comportements à risque élevé.

Symptômes

De petits nodules, indolores apparaissent environ 10 à 40 jours après le contact avec la bactérie. Plus tard, les nodules éclatent, aboutissant à la création des lésions tissulaires ouvertes et suintantes. L'infection se propage, mutilant les tissus infectés. En l’absence de traitement l'infection continue à détruire les tissus. Les lésions apparaissent dans les régions de contact sexuel généralement sur le pénis, les lèvres vulvaires, ou l’anus. Plus rarement, la paroi du vagin ou du col de l'utérus peuvent être le siège de lésions. Un cas dont l'évolution a nécessité l'amputation partielle du pénis a été décrit chez un patient indien infecté par le VIH-2.

Traitement

Le traitement standard comporte trois semaines d’antibiothérapie avec l’érythromycine, la streptomycine, ou les tétracyclines, ou 12 semaines de traitement avec l’ampicilline. Généralement, l'infection commence à régresser après une semaine de traitement ; toutefois, le traitement doit être poursuivi jusqu’à son terme afin de minimiser les risques de rechute.

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