Grotte de Gouy - Définition

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Conservation du site

La grotte de Gouy est fermée au public ; son entrée, cimentée et fermée par une porte métallique en bordure de la RN 15 n'est pas signalée. Cet ensemble se trouve en plein milieu du projet de contournement Est de Rouen dont le devis s'élève à 600 millions d'euros aux dernières nouvelles (mars 2006)… Quelques miettes d'un tel budget, consacrées à ce trésor archéologique, serait un juste retour au vu des dégâts que les travaux routiers ont pu infliger à ce patrimoine exceptionnel et inestimable… Recherches, conservation et mise en valeur restent à faire. Mais rien de tel n'est prévu à ce jour.

De fines racines, translucides et souples, ont tendance à pénétrer dans la grotte à partir de la voûte. Auparavant, celles-ci étaient méticuleusement éliminées dès leurs apparitions, avant qu’elles ne s’étendent et grossissent. Depuis 1996, ces soins absolument indispensables n’ont pas été poursuivis. Aussi incroyable que cela puisse paraître, pas un seul coup de sécateur ne fut pratiqué. Les racines, en durcissant et en se développant pendant des années ont actuellement envahi les délicates parois peintes, et gravées, de la « première salle », allant jusqu’à s’insinuer dangereusement dans les fissures, et sous des pans entiers de la roche fragile. C’est ce qu’a soudainement constaté le 16 mai 2008, l’un des deux « découvreurs » de la grotte (spécialiste de l’art pariétal) lors d’un retour imprévu sur les lieux de sa découverte. Un face à face qu’il n’espérait plus, et qu’il doit au souhait d’un visiteur (le quatrième retour depuis 1996). Un face à face qui hélas ! se transforma pour lui en cauchemar, car on réalise aisément qu’il fut saisi d’horreur et d’inquiétude pour la conservation de la grotte (classée), qu’il avait su si bien préserver jusqu’en 1996. Comme d’ailleurs pour la poursuite de son étude, en apprenant de plus, qu’un produit toxique avait été appliqué sur la souche d’un frêne, au-dessus de la cavité ornée (sur celles de deux frênes en réalité). Un traitement redoutable qui depuis, a vraisemblablement contaminé les parois ornées, par l’intermédiaire des racines. Ainsi, qu’en interaction avec le drainage naturel des eaux pluviales inévitablement chargées du produit chimique, ce qui a probablement intensifié la pollution (à travers le calcaire). Dès lors, les analyses des parois peintes et analyses de peintures programmées se trouvent sérieusement compromises. Il est consternant de réaliser que c’est au cours de la phase la plus récente, pas plus respectueuse de l’environnement que du patrimoine rencontré, que cette grotte scientifiquement très importante, a subi les ravages les plus lourds. Alors, que par son classement à l'inventaire des monuments historiques, sur demande d’Henri Breuil, on a pu, dès 1959, la croire définitivement protégée.

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