Habitat passif - Définition

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Définition

Le standard de maison passive a un coût très important mais elle vise essentiellement à réduire les consommations (pour partie inutiles) de nos maisons. Pour qualifier ce qui sera décrit ci-dessous, « 3 critères » définissant une maison passive ont été établis comme suit :

  1. Besoins en énergie de chauffage < 15 kWh/(m².an).
  2. étanchéité à l'air : test de la porte (blower door). n50 < 0,6 h-1.
  3. Consommation totale d'énergie de la maison < 120 kWh/(m2.an) d'énergie primaire. Le besoin en énergie finale ne doit pas dépasser 50 kWh/m²/an...

Comme on le voit, le concept de « maison passive » correspond à une habitation à très basse consommation énergétique.

Les critères énergétiques énoncés ci-dessus n'ont de sens que si les méthode de comptabilisation de l'énergie et de la surface sont clairement précisées.

En matière de surface, c'est la TFA (Treated Floor Area) qui est considérée. Cette surface correspond à la surface intérieure nette du bâtiment. Elle a été définie spécialement pour permettre la comparaison de bâtiment issus de différents pays dans le cadre du projet CEPHEUS. Sa définition se trouve dans le rapport technique final du projet CEPHEUS.

Freins

Un des freins identifiés est le manque d'artisans qualifiés, d'architectes formés à ces standards et la hausse des coûts entraînée par une demande qui dépasse l'offre. Pour diminuer la consommation énergétique des bâtiments de 22% d'ici à 2010 en Europe, une Directive pour la performance énergétique des bâtiments (EPBD) est en cours de transposition en 2007 dans les droits nationaux, elle pourrait éventuellement encourager la formation.

Mais les 1res Assises françaises de la construction passive, en 2007 visent à encourager :

  • la construction au standard passif (ce qui implique de mieux former les architectes, artisans, les élus et maîtres d'ouvrages, etc.) ;
  • l'utilisation de bois régional pour le développement local et la diminution de l'empreinte écologique ;
  • le soutien aux filières de production de la construction passive, pour répondre aux attentes du marché.

Coût

Une maison passive coûte entre 7 et 15% de plus qu'une maison traditionnelle (en théorie selon des constructeurs avec des matériaux non sains. L'ordre est plutôt au minimum 20% avec une démarche environnementale logique, et en France). Selon les cas, l'investisseur rentre dans ses frais entre une dizaine et une vingtaine d'années grâce aux économies d'énergie réalisées.

Critiques

Les principales critiques faites aux standards passifs, sont qu'ils véhiculent une image de haute-qualité, sans imposer de qualité écologique ni sociale ou en termes de commerce éthique quant aux matériaux utilisés (toxicité, provenance) ou à la main d'œuvre et à la santé et sécurité au travail (cf. salaire des ouvriers, etc.). Ce standard est d'ailleurs parfois confondu avec ceux du HQE, qui sont plus larges (14, voire 15 cibles) mais sans commune mesure de performance au niveau énergétique.

Les formes architecturales sont moins complexes, et souvent jugées architecturalement plus pauvres. Ceci résulte de la volonté d'avoir un bâtiment compact.

En raison du faible nombre de fenêtres ouvrantes de certaines constructions, les claustrophobes peuvent se sentir enfermés dans ces maisons (par ailleurs très bien insonorisées), même si le renouvellement d'air y est souvent mieux assuré que dans un appartement moderne classique. Des éléments-tampon de type véranda et des baies vitrées élargies peuvent atténuer ou faire disparaitre ce sentiment, mais avec une augmentation de coût à la construction. Ce sentiment est par ailleurs souvent rapidement compensé par un confort thermique et sonore accru.

Un autre type de critiques provient de l'inadéquation des standards actuels, développés dans des pays de type nordique ou continental, par rapport à des climats de type méditerranéen. L'application irréfléchie du modèle « passif nordique » en région méditerranéenne revient à construire des « bouteilles thermos » totalement invivables l'été. Le développement de standards passifs méditerranéens qui restent à finaliser, tels qu'étudiés par le PRIDES « Bâtiments Durables Méditerranéens », prenant en compte les spécificités climatiques de ces régions, est la réponse à apporter à ces critiques.

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