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Sauvetage du Collège, nouvelle direction et Grande Guerre (1903-1931)
- 1903-1920. Direction de l'abbé Pautonnier.— Le salut du Collège Stanislas lui vient du dévouement de ses anciens élèves. Dès 1902, l'Association amicale des anciens élèves arrête le projet d'une société civile, à l'initiative notamment de l'abbé Prudham ; aux mois de novembre et décembre 1902, un capital de deux millions de francs est réuni. Le 1er mars 1903, l'abbé Prudham transmet avec sérénité la direction de son Collège à l'abbé Adrien Pautonnier, prêtre diocésain. Ce dernier était alors professeur de mathématiques élémentaires au Collège depuis 1883. Autant dire qu'il connaît bien l'établissement.
Au cours de l'été 1903, l'abbé Pautonniee a le difficile exercice de recruter des professeurs, afin de compléter son corps professoral amputé par les décrets anti-congrégationnistes. Il recrute notamment l'abbé Henri Petitmangin (reçu 3e à l'agrégation de lettres), qui y sera un professeur de latin très réputé jusqu'en 1937: Henri Petitmangin a été l'auteur à succès de manuels de latin des classes de collège et de lycée, dont une célèbre Grammaire latine complète qui est toujours rééditée. Quelques années plus tard, il fait entrer le philosophe Jacques Maritain à partir de 1912.
L'abbé Pautonnier travaille ainsi à la transmission des traditions du Collège, le plus délicat étant d'y maintenir la vie religieuse, compte tenu de la mise sous scellés des chapelles. Enfin, par adjudication des 23 juillet et 22 octobre 1904, la propriété de l'immeuble et le titre du Collège Stanislas sont définitivement attribuées à la « Société immobilière et d'enseignement libre », qui l'a conservée depuis. L'abbé Pautonnier peut organiser les fêtes du centenaire de son institution en 1905. Cette même année, les chapelles sont rendues au culte. Le nombre des élèves, qui avait baissé dans les années de trouble, monta à 910 en 1906, puis 1 100 en 1914. C'est dans cette période que sont élèves Georges Guynemer et Charles de Gaulle (1908-1909). Sur le plan pédagogique, dans la foulée de la suppression du concours général, l'abbé Pautonnier doit faire face aux nouveaux programmes de 1902. Il s'agissait de privilégier l'enseignement de la littérature moderne contre les langues anciennes, en particulier le latin.
- 1914-1919. Ambulance chirurgicale dans première Guerre mondiale.— Assuré par les dames de l'Association des Dames de France (A.D.F.), la transformation du Collège s'opère dès avril 1914. Dès le début du conflit, les blessés sont acheminés. Comme tout Paris, Stanislas est la cible des avions bombardiers Gotha G qui infligent des dégâts et font des victimes.
- 1920-1924. Direction de l'abbé Labourt.— La direction de l'abbé Labourt est marquée par plusieurs achats immobiliers proposés par la Société devenue propriétaire des locaux.
- 1924-1928. Direction de l'abbé Martin.— Ancien censeur du Collège, l'abbé Martin succède à l'abbé Labourt. Avec l'aide de Théodore Laurent, il procède à l'acquisition de nouveaux terrains, le long de la rue du Montparnasse.
- 1928-1932. Direction de l'abbé Beaussart.— Censeur remplaçant de l'abbé Martin pensant la première Guerre mondiale, l'abbé Beaussart demande à l'architecte Gustave Chifflot de bâtir un nouveau bâtiment des Classes préparatoires sur le terrain acquis récemment par son prédécesseur.