Georges Guynemer, né le 24 décembre 1894 à Paris, mort le 11 septembre 1917 à Poelkapelle (Belgique), est le pilote de guerre français le plus renommé de la Première Guerre mondiale, bien qu'il ne soit pas l'as des as.
Il est ancien élève du Collège Stanislas à Paris. Enfant, Georges Guynemer n'est pas en très bonne santé. Fragile et maigre, seul fils après deux soeurs ainées, son père, ancien officier de St Cyr, doit lutter pour que son enfant, malade et dorloté, devienne adulte.
Lorsque la guerre éclate il se rend à Bayonne pour s'engager, mais les médecins militaires le trouvent trop maigre et le rejettent. Il est désespéré, même les relations de son père n'y font rien. Un matin en voyant des avions militaires se poser dans une zone délimitée de la plage d'Anglet, il demande à un des pilotes comment s'engager dans l'aviation : il faut aller à l'école de Pau dont le chef est le capitaine Bernard-Thierry. Le 22 novembre 1914, il est engagé au titre du service auxiliaire, comme élève mécanicien à Pau. Il approfondit sa connaissance des avions. Il veut devenir élève pilote, mais le personnel du service auxiliaire n'a pas le droit de voler. Le capitaine finit par accepter de le prendre en situation irrégulière. Guynemer entre dans l'armée par effraction... Il devient élève pilote le 21 janvier 1915. Il reçoit son brevet de l'Aéro-club le 11 mars et le brevet militaire le 26 avril. Il est affecté le 8 juin 1915 à l'escadrille MS3. Il casse beaucoup d'avions à l'atterrissage et hérisse son chef d'escadrille, le capitaine Brocard, mais son instructeur Védrines défend sa cause.
Le 19 juillet 1915, Guynemer remporte sa première victoire à bord d'un Morane-Saulnier. En juin il devient Sergent et est décoré de la Croix de Guerre.
Capitaine dans l'aviation française, il remporta 53 victoires homologuées plus une trentaine de victoires probables en combat aérien. Volant sur différents types de Morane-Saulnier, de Nieuport et de SPAD VII, SPAD XII canon et sur SPAD XIII sur lequel il fut abattu (S504), il connut succès et défaites (il fut abattu sept fois), affecté durant toute sa carrière à l'Escadrille N.3, dite « Escadrille des Cigognes », l'unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises en 1914-1918. Ses avions étaient habituellement peints en jaune et baptisés 'Vieux Charles'
Le Président de la République lui remet la croix de chevalier de la Légion d'Honneur en décembre 1915. Le maréchal Franchet d'Espérey lui remit la croix d'officier de la Légion d'honneur en juillet 1917.
Guynemer s'est inspiré de l'ancienne chevalerie lors de ses combats. Ainsi, il a épargné l'as n°2 allemand Ernst Udet dont la mitrailleuse s'est enrayée.
Faisant preuve d'un courage et d'une fougue sans égal à chacun de ses vols, ne cherchant jamais à se préserver, il fut tué en combat aérien le 11 septembre 1917 à Poelkapelle en Belgique. Les Allemands déclarèrent que son vainqueur était Kurt Wisserman. Sa dépouille, tombée en plein no man's land, fut pulvérisée par un tir de barrage britannique, tout comme les restes de son avion, et il ne put être inhumé. Le 19 octobre 1917, l'Assemblée Nationale et le Sénat installent le "Capitaine Guynemer, symbole des aspirations et de l'enthousiasme de l'armée de la Nation", au Panthéon "dont seule la coupole avait assez d'envergure pour abriter de telles ailes".
Dans les années 1920, les cinq as belges (Jacquet, Willy Coppens de Houthulst, Edmond Thieffry, André de Meulemeester et Jan Olieslagers) lui érigèrent une stèle commémorative à proximité de son lieu de chute présumé à Poelkapelle.
L'École de l'Air de Salon-de-Provence a fait sienne la devise de Georges Guynemer « Faire face » et l'Armée de l'air évoque son souvenir tous les 11 septembre par une prise d'armes sur ses bases aériennes dont deux portent son nom, Paris (état-major) et Dijon. A cette occasion est lue la dernière citation de Guynemer :