Hugues de Salins - Définition

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Introduction

Hugues de Salins, né à Beaune, le 3 décembre 1632, mort à Meursault, le 28 septembre 1710 est un humaniste, un médecin érudit et collectionneur français.

Biographie

Reçu docteur en médecine à Angers, Hugues de Salins fut par la suite docteur agrégé au collège des médecins de Dijon, et secrétaire du roi en la chambre des comptes de Dole. Il a publié divers mémoires en tant que médecin, dont un récit de la maladie extraordinaire de Mme Cœurdecroy et un ouvrage en latin sur la maladie singulière de Jean Berardier, jeune homme qui fut trois ans sans aller sur la selle.

Son frère Jean-Baptiste et lui étaient en correspondance avec le médecin et érudit bibliophile parisien Guy Patin (1601-1672).

polémique sur les vins

Une polémique à propos des qualités respectives des vins de Bourgogne et de Champagne les fit connaître au public. Le 5 mai 1700, un jeune médecin, M. Le Pescheur, avait soutenu à la faculté de Reims, une thèse sur la prééminence du goût et de la salubrité du vin de Champagne sur le vin de Bourgogne. Le docteur Salins y répondit en publiant une Défense du vin de Bourgogne contre le vin de Champagne. Cette défense obtint un succès colossal à Beaune. Le Pescheur répliqua par une lettre insérée au Journal des Savants, en 1706. Salins s'en vengea par une cinquième édition de sa dissertation. Le Pescheur continua de harceler son adversaire dans une Réponse à la cinquième édition de M. de Salins l'aîné. Jean-Baptiste, aidé de son frère, Hugues de Salins, prit la municipalité de Reims à partie. Cela donna : la Lettre écrite à un magistrat du premier ordre, pour réponse à un docteur rémois auteur d'un libelle diffamatoire.

Il semble cependant que le rôle d'Hugues se borna dans cette polémique à traduire le pamphlet de son frère en latin, et à le publier sans son autorisation

polémique sur Bibracte

Hugues de Salins publia par la suite une réfutation aux affirmations de Messieurs de Mandajours, maire d'Alais (qui plaçait Bibracte à Pérac, près de Langeac en Auvergne) ; Moreau de Mautour (qui plaçait, à juste titre, Bibracte sur les hauteur de Beuvray en Nivernais) ; et du Père jésuite Lempéreur, qui la plaçait à Autun. On lui doit ainsi quelques dissertations sur l'antiquité de la ville de Beaune, (selon lui l'ancienne Bibracte des Éduens dans les Commentaires de Jules César). Ses longues recherches s'étaient accumulées au point que leur résultat pouvait remplir un épais in-4°. La ville de Beaune sollicitée pour l'impression et son corps municipal, plus jaloux de la réputation des vins de la contrée que sa gloire antique, rejeta l'offre.

anecdotes historiques

Collectionneur d'anecdotes historiques, sur la taille du foie d'Armand Jean du Plessis de Richelieu ou ses traits d'esprit, Hugues de Salins donna dans ses mémoires une version contestable de la mort du mathématicien François Viète, fondateur de l'algèbre et maître des requêtes des rois de France. Messieurs Feuillet de Conches et Monmerqué l'ont popularisée. Le manuscrit de ces mémoires a disparu lors de la vente de la bibliothèque de Monsieur de Conches.

«  M. Viète, maître des requêtes, natif de Fontenay en Poitou, mourut à Paris l'an 1605. Il étoit fort savant en mathématiques. Étant très-malade, la présidente Dolet le pria de se confesser à un prêtre et de se servir d'un médecin. Il dit qu'il n'avoit que faire de l'un ni de l'autre. Elle lui remontra que, s'il mourait ainsi, sa fille ne trouveroit pas de parti, comme fille d'un athée ; ce qui le fit résoudre à se confesser. Pour un medecin, il dit qu'il ne vouloit point, si ce n'étoit M. Duret, à la charge qu'en ses visites il l'entretiendrait de mathématiques, en lesquelles on disait qu'il était savant. Il appela un jour Joseph Scaliger maitre es-arts, qui lui répondit qu'il était gentilhomme de bon lieu, et qu'il n'avoit appris les bonnes lettres que pour ornement de sa noblesse. M. Viète était quelquefois trois jours et trois nuits sans boire, manger, ni dormir, méditant quelque point difficile des mathématiques. M. Viète avait pour familier et pour domestique, et qui faisait la plupart de ses affaires, un nommé » Aleaume, qui devint aussi par ce moyen grand mathématicien, et eut presque tous les livres de M. Viète après sa mort. »
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