Lancé le 31 mars 1966 et motorisé par un IBM 1130 ou un IBM 1800 au choix, ce système éducatif supportait 32 terminaux d'enseignement équipés de "light pens" et offrant quelques possibilités multimédia limitées par la technologie de l'époque. Le premier système fut livré à l'université de Stanford.
IBM reprendra par la suite cette idée de cannibalisation d'un système par un autre : le traitement de textes 3730 s'articulera sur un contrôleur 3790 recyclé, et les canaux ("directeurs") du 3033 seront tout simplement des unités centrales de 370/158.
Le dernier IBM 1500 fut abandonné en 1980. Il assurait alors 27 000 heures x élèves de cours par an.
Le 1800 était la version « temps réel » du 1130, et destiné à contrôler des processus industriels. Il pouvait exécuter les programmes du 1130, mais ses programmes n'étaient utilisables sur le 1130 qu'à condition de ne pas utiliser les quelques instructions supplémentaires propres au 1800 (protection mémoire, en particulier). Il fut beaucoup utilisé en sidérurgie et en pétrochimie.
Des simulateurs du 1130 sont aujourd'hui disponibles sur PC et des groupes d'amateurs passionnés reconstituent au fil de leurs recherches une partie de sa collection de logiciels (l'APL entre autres est intégralement disponible).
Le marché potentiel des ordinateurs scientifiques se chiffrait en millions (de dollars), celui des ordinateurs de gestion en milliards. Comme par ailleurs la vente d'ordinateurs scientifiques exigeait une technicité élevée et coûteuse (en mathématiques, statistiques, analyse numérique et autres) et que l'IBM 360 était censé être universel (le modèle 360/44 étant d'ailleurs officiellement « orienté scientifique » et acceptant les cartouches de disques du 1130), IBM abandonna presque sans contrepartie son avance dans ce créneau, laissant profiter deux de ses concurrents de cet abandon : DEC et HP.