Tous les ixodes vivent sur le sol ou près du sol (souvent dans les 50 à 60 premiers centimètres et dans la litière quand ils ne sont pas en attente d'une proie, figés sur des herbacées, parfois sur les basses branches d'arbres ou buissons). Les milieux sont le plus souvent des forêts et bois, mais on en trouve dans les haies et zones boisées ou là où elle a pu être transportée par des animaux tels que cervidés ou sangliers. Ils sont plus nombreux dans les vallées et plus rare puis absent en altitude.
Ces acariens parasites sont dépourvus d'yeux, mais ils sont pourvus de cellules jouant un rôle similaire à celui de l'odorat (sur une patte) et de cellules photosensibles mises en évidence par Peter-Allan Diehl et Michèle Vlimant (Laboratoire de Physiologie animale, Neuchâtel, Suisse) sur les deux flancs de l'animal. L'animal sait ainsi s'il fait jour ou nuit, et peut peut-être détecter des mouvements d'animaux s'ils interceptent la lumière qui arrive à lui.
La maladie de Lyme semble émergente et en forte voie d'augmentation, ce qui semble pourvoir être expliqué par une prolifération des tiques dans de nombreuses régions boisées ou forestières de l'hémisphère nord. Cette prolifération pourrait être facilitée par un réchauffement climatique et par certaines modifications environnementales ;
De nombreuses études récentes montrent que la prévalence des borrélies chez les tiques Ixodes est importante, bien qu'avec de fortes variations régionales et altitudinales, le taux de tiques infectées et le nombre de tiques varie sensiblement selon les années et selon le gradient altitudinal, mais (à titre d'exemple et pour cette zone et période d'étude) : Les ixodes peuvent véhiculer et inoculer plusieurs espèces de borrelia : B. garinii, B. burgdorferi (sensu stricto), B. afzelii, B. valaisiana, et B. lusitaniae. Les nymphes sont généralement bien moins infectées que les adultes.
Les Ixodes, comme toutes les tiques, se développent en passant par plusieurs stades. Elles doivent se nourrir de sang. Les individus de chaque stade partent donc en quête d'une proie à parasiter. La quête se fait durant la belle saison, de mai à septembre avec des variations selon la latitude et l'altitude. Les ixodes semblent très sensible au climat et en particulier à la douceur des températures hivernales et aux températures nocturnes de la belle saison.
Les déplacements des nymphes d'Ixodes ricinus sont essentiellement nocturnes et sont fortement influencés par les conditions thermohygrométriques (Perret J.-L., 2000) avec deux précisions écoépidémiologiquement importantes :
Le drainage des forêts, et leur déshydratation par les routes qui les traversent et par les coupes rases, combinés au réchauffement climatique pourraient donc exacerber la circulation de tiques telles qu' I. ricinus, et fortement augmenter le risque qu'elles piquent de nouvelles espèces réservoir, et étendent ainsi les zones endémiques de la maladie.