Le D160 était un projet ambitieux : un 6 places, moteur Lycoming de 235 cv, éventuellement avec train rentrant. Mais le patron de la SAN qui devait assurer la production étant décédé, l'avion ne sera jamais produit.
En 1962, Délémontez conçoit un biplace adapté au voyage, équipé d'un moteur Continental O-200A de 100 cv. Il récupère l'aile du DR100. Sa vitesse de croisière est de 200 km/h et il peut emporter 60 kg de bagages en plus de 2 personnes et des pleins. Le D150 se rencontre surtout au Royaume-Uni.
Les Jodel D185 et D195 sont les versions ULM des avions Jodel D18 et D19. Des volets de courbure ont été rajoutés pour obtenir une vitesse minimale inférieure à 65 km/h (norme ULM). Le fuselage a été élargi au niveau du dossier du siège sinon le reste de l'appareil est identique au D18 ou D19.
En parallèle des appareils construits industriellement, Jean conçoit des avions pour la construction amateur uniquement. Il ne vend que les plans, le constructeur se procurant les matériaux de son côté ou en achetant des « kits » notamment auprès de la Société aéronautique bourguignonne (SAB) tenu par son ex-gendre.
Les D18 à train classique et D19 à train tricycle sont des extrapolations du D9, motorisés par un moteur d'automobile Volkswagen mis aux normes aviation.
Édouard décédé en 1982, Jean pourrait bénéficier d'une juste retraite. Mais non, après une pause, il conçoit encore en 1997 le D20, un « DR400 » biplace, motorisé par un JPX de 85 cv ou un ROTAX de 80 ou 100 cv. Une version ULM suivra en 2000.
La société Jodel ne construit pas elle-même les avions. Elle vend des licences de production à d'autres sociétés ou directement les liasses de plans à des constructeurs amateurs. Au total, entre Jodel et Robin, ce sont plus de 7 000 avions qui ont été construits en plus de 50 ans.
Poussé par Jacques Vion, il va encore reprendre la planche à dessin, pour adapter un de ses avions à la motorisation diesel. Ce sera le Delvion, conçu à partir d'un DR-300 quadriplace.