Exploitée par la société générale des chemins de fer économiques, le trafic de la ligne se maintint à un relativement bon niveau jusqu'à la Première Guerre mondiale, avec pas moins de quatre, voire cinq aller-retour quotidiens.
Le matériel roulant était constitué à l'ouverture de la ligne par trois locomotives (deux 030T et une machine de 18 tonnes à trois essieux couplés et un porteur de la SACM) et de trois voitures voyageurs d'un gabarit de 2,50 mètres à plates-formes d'extrémité (deux voitures mixtes 1re et 2e classe et une voiture de 2e classe). L'ouverture de la section Épiais-Rhus - Marines et l'augmentation du trafic liée fit commander une quatrième voiture mixte fourgon, livrée en 1893.
La ligne était construite sur une plateforme de 5,50 à 6 mètres de largeur, prévue pour la circulation de matériels d'un gabarit de 2,50 m de largeur. Le rayon de courbure de la voie était au minimum de 200 mètres, à l'exception de la sortie de gare de Valmondois où le rayon descendait à 182 mètres. La rampe maximale était de 15 mm/m jusqu'à Épiais-Rhus, et de 20 mm/m sur une section de 1300 mètres afin de grimper sur le plateau du Vexin. La ligne ne comportait que peu d'ouvrages d'art ; seul, un pont rail enjambait la route de Marines à Bréançon et quelques petits ponts permettaient de franchir le cours du Sausseron.
La voie était équipée de rails vignole de 20 kg/mètre en longueur de neuf mètres reposant sur onze traverses de chêne. Celles-ci reposaient sur un ballast de 30 à 40 cm d'épaisseur, constitué simplement de graviers provenant de l'Oise.
La ligne desservait treize gares ou simples arrêts le long de ses 21 kilomètres :
Cette ligne, embranchement à voie normale de la ligne Pontoise - Dieppe et pendant occidental de l'embranchement Chars - Marines, fut concédée en 1865 et ouverte en août 1871.
D'une longueur de 12,1 km et desservant deux gares intermédiaires (Nucourt et Bouconvillers), elle fut reprise par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest le 22 août 1900. En 1909, la ligne passe sous le contrôle du réseau de l'État, comme toutes les lignes de la compagnie de l'Ouest.
Le trafic voyageurs fut transféré sur route en 1952 et seul un trafic marchandise résiduel lui survécu jusqu'en 1987. Le bâtiment de la gare de Magny-en-Vexin est resté depuis en l'état, seule la marquise a disparu.
Années | Voyageurs | GV | PV |
---|---|---|---|
1913 | 223 508 | 1 057 t | 13 054 t |
1927 | 141 094 | 234 t | 20 552 t |
1928 | 146 935 | 218 t | 16 328 t |
1929 | 159 323 | 195 t | 16 709 t |
1930 | 163 608 | 185 t | 18 375 t |
1931 | 140 849 | 180 t | 25 315 t |
1932 | 127 809 | 160 t | 15 617 t |
1933 | 114 809 | 109 t | 13 140 t |
1934 | 80 704 | 122 t | 10 146 t |
Source : Claude Wagner, Les petits trains et les tramways du Val-d'Oise.