Suite à l'épidémie dévastatrice de 1996-1997, l'Organisation mondiale de la Santé a établi un plan d'action pour développer et introduire des vaccins antiméningococciques conjugués capables de combattre et éliminer les épidémies en Afrique.
Le Projet Vaccins Méningite (mieux connu sous le nom de MVP pour "Meningitis Vaccine Project") est né de cette initiative. La mission du MVP est d’éliminer les épidémies de méningite en tant que problème de santé publique en Afrique sub-saharienne par le développement, la mise au point, l’introduction et l’utilisation à grande échelle de vaccins conjugués contre les méningocoques.
Compte-tenu de fait que le méningocoque de groupe A est responsable de la plupart des épidémies dans la ceinture de la méningite, le projet a développé un vaccin antiméningococcique conjugué contre le groupe A. Le nouveau vaccin pourrait être introduit en Afrique à la fin de 2010.
Au niveau individuel, une étude socio-économique menée pendant l’épidémie de 2007 au Burkina Faso, a montré que chaque cas de méningite dans une famille génère une dépense soudaine d’environ 90 USD, ce qui représente trois à quatre fois le revenu disponible de la famille. Les familles disposant de faibles ressources basculent inexorablement vers un niveau de pauvreté supérieur. En outre, environ 25% des survivants souffrent de séquelles à long terme (surdité par exemple). Ils sont alors moins susceptibles de compter parmi les citoyens économiquement productifs et dépendent souvent d’une famille nombreuse connaissant déjà des difficultés financières.
Au niveau international, on estime que les pays de la ceinture de la méningite dépensent environ 20 millions de dollars par an pour faire face aux flambées de méningite. Les responsables africains de santé publique se sentent de plus en plus frustrés de devoir répondre aux épidémies de méningite avec des stratégies qui sont au mieux, modérément utiles, et au pire, inefficaces.