Bar-perche | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Super-classe | Osteichthyes | ||||||||
Classe | Actinopterygii | ||||||||
Sous-classe | Neopterygii | ||||||||
Infra-classe | Teleostei | ||||||||
Super-ordre | Acanthopterygii | ||||||||
Ordre | Perciformes | ||||||||
Sous-ordre | Percoidei | ||||||||
Famille | Moronidae | ||||||||
Genre | Morone | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Morone americana (Gmelin, 1789) | |||||||||
Synonymes | |||||||||
Voir texte. | |||||||||
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Le baret, perche blanche, bar-perche ou petit bar (Morone americana) est une espèce de poissons pélagiques de la famille des Moronidés, originaire des eaux douces et saumâtres de la côte atlantique de l’Amérique du Nord.
Ressemblant beaucoup à son proche parent le bar rayé, le baret est légèrement plus petit, atteignant généralement des longueurs situées entre 20 et 25 cm, et une masse d'environ 250g. (Fuller et al. 2006) Les écailles sont larges et réparties sur 46-51 rangées latérales, couvrant un corps relativement large ainsi que les côtés de la tête et la région inter-orbitale.
Autre différence, la bouche est plus petite que celle du bar rayé, avec la mâchoire inférieure proéminente, et il n’y a pas d’espace entre les deux nageoires dorsales (elles sont seulement séparées par une profonde dépression).
La partie supérieure varie entre le vert olive, le gris-vert foncé, ou le gris argenté foncé. Sur les flancs, les couleurs deviennent plus pâles, variant du vert olive pâle au vert argenté. La partie ventrale est généralement de couleur blanche, argentée. Chez les plus gros individus, la tête montre souvent des reflets bleutés. La base des nageoires pelviennes et anales est parfois de couleur rose/rouge. (Bigelow and Schroeder, 1953)
Le baret (Morone americana) est un poisson semi-anadrome, c’est-à-dire qu’il réside généralement dans les eaux saumâtres comme des estuaires et remonte en amont des fleuves et des rivières vers des eaux plus douces pour aller se reproduire (McGrath 2005). On peut donc retrouver le baret dans des eaux de différentes salinités, allant de 0 à 30 ‰ (St-Hilaire et al. 2002). Il tolère également une large gamme de température se situant entre 2 et 32,4 °C (Stanley et Danie 1983).
On retrouve le baret dans plusieurs écosystèmes côtiers, d’eau douce et estuariens de la côte atlantique de l’Amérique du Nord, la limite nord de distribution naturelle étant le sud du golfe du St-Laurent (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, l'Î.-P.-É. , estuaire du Saint-Laurent) alors que la limite sud est le fleuve Pee Dee en Caroline du Sud (Fuller et al. 2006). On retrouve les plus grandes populations dans les eaux côtières du New-Jersey, du Delaware, du Maryland, de la Virginie ainsi que dans la Baie de Chesapeake (Stanley et Danie, 1983). Le baret est un poisson assez sédentaire qui n’effectue pas de grande migration. En général il passe la majeure partie de son existence dans la même portion de cours d’eau ou d’estuaire. Les populations marines peuvent cependant faire de plus long déplacements pour rejoindre l’eau douce (Stanley et Danie 1983; Kraus et Secor 2004).
Il faut cependant mentionner que cette espèce a rejoint et envahi le système des Grands Lacs vers 1950. C’est à partir du fleuve Hudson que le baret serait arrivé jusqu’au lac Ontario vers 1946. En effet, l’espèce aurait remonté le canal Érié pour rejoindre la rivière Oswego qui se jette dans le lac Ontario (Scott et Christie, 1963). Aujourd’hui le baret est devenu une espèce très commune dans le bassin des Grands lacs et dans plusieurs états américains où dans certains cas il a été introduit volontairement pour la pêche sportive (Fuller et al. 2006). À cause de sa prolifération rapide, le baret est considéré comme une espèce envahissante dans certains états américains. De plus, le fait que le baret ait atteint les Grands Lacs a eu comme conséquence de mettre le baret en sympatrie avec un proche parent, le bar blanc (Morone chrysops), une espèce indigène. Ceci a permis un croisement interspécifique qui a engendré un hybride capable de se reproduire et par rétrocroisement avec les parents, ce qui pourrait nuire et diluer le pool génétique des deux espèces (Todd 1986; Fuller et al. 2006).