Le palmier-dattier fournit des fruits, très énergétiques, mais bien d'autres choses. Plus de 130 usages sont identifiés auprès des populations oasiennes :
Il existe des centaines de variétés qui se rattachent à deux grands groupes : les dattes sèches et les dattes molles. Voici quelques exemples:
En Tunisie, on compte plus de 300 variétés (qui sont en fait des clones). Au Maroc, on compte près de 150 variétés (ou clones), qui sont regroupées en 5 ou 6 grandes groupes: Bou Fuggus, Bou Ittob, Bou Su'ayr, Bou Sehamî, Jhayl et Bou Skrî. Le bou Su'ayr est le moins apprécié, il coute 0,50 € à la récolte, les autres fruits varient entre 1 et 4 € le kilo à la récolte. Le bou shamî est typique de Zagora, petit, noir, et très sucré, le bou ittob est très gras et large, le bou skrî très long et sucré, comme le jhayl, qui est, comme son nom l'indique, très abondant. Le Fuggus est le plus apprécié. En Algérie, on compte aussi plus de 300 variétés telles que deglat, deglet nour, shikh, aabbad, figigue (qui vient du Maroc), mahdi, etc.
Parmi les dattes molles, les plus appréciées en Europe, la variété la plus connue est la deglet nour.
Pour inventorier les cultivars du dattier, les variétés cultivées dans les oasis sont identifiées par des appellations vernaculaires. Les signes de l'arbre adulte (le palmier) et surtout les fruits constituent les meilleurs critères pour distinguer entre les variétés. Les efforts de caractérisation sont hétérogènes d'un pays à un autre. Aujourd'hui, sur la base d'une proposition maghrébine, Bioversity International a édité les descripteurs du palmier-dattier, ce qui permettra de décrire les variétés selon un standard commun.
En Algérie, le nombre de cultivars inventoriés dépasse les mille (1300). En plus des cultivars identifiés, il existe dans les oasis des palmiers issus de francs et qui sont non identifiés par des appellations. Ce sont soit des palmiers mâles soit des arbres femelles récemment sélectionnés ou non identifiés encore. Cette catégorie est très riche en diversité et représente 1 à 10 % du nombre de palmiers dans une oasis. Les palmiers mâles sont souvent appelés sans distinction Dokkars et les autres francs femelles sont connus sous les vocables: Khalt, Ighess, Noya, Aghemmu, A'dam, Dguel, Degla, etc. selon les régions.
Ainsi le nombre de génotypes existants dépasse les estimations de quelques 100 à 150 000 spécimens. À force de généraliser la culture de variétés dites meilleures ou de bonne qualité ou encore d'exportation, le plus grand nombre de variétés et surtout de khalt (francs) et de dokkars sont soumis à une érosion dramatique.
Plus de 50% des palmiers cultivés sont de la dite Deglet Nour, bien qu'il existe d'autres spécimens de variétés mieux adaptées plus résistantes à la sècheresse et aux maladies et encore plus productives ou plus précoces.
La datte la plus grosse est Deglet Talmine (40 g !). La plus précoce est Cheikh Mhammed ou Ferrana (maturité: juin). La plus longue est Seb'a Bedra' (>7cm). La variété résistance au Bayoud (fusariose) est la Taqerbucht.