Phormium - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Utilisation Maorie

Lorsque les Māoris débarquèrent en Nouvelle-Zélande, ils avaient apporté avec eux le mûrier à papier, plante dont ils récupéraient l'écorce pour faire des tissus qui leur servaient pour leur habillement. Le mûrier à papier ne s'est pas adapté au pays et les Maoris ont dû trouver dans la flore locale une plante de substitution. Comme le capitaine Cook l'a écrit: «Avec les feuilles de ces plantes, et très peu de préparation, ils (les Māoris) font tous leurs vêtements, mais aussi des cordes, des lignes...». Ils savaient également fait des paniers, des nattes, des filets de pêche avec les feuilles. Les Māoris savaient pratiquer une vannerie avancée en tressant les fibres de Phormium.

Le tressage et le tissage (raranga) des fibres de Phormium sont seulement deux d'une grande variété d'utilisations faites des Phormiums par les Māoris qui en connaissaient près d'une soixantaine et qui ont propagé pépinières et plantations de Phormium dans l'ensemble du pays.

Les feuilles étaient coupées près de la base de la plante à l'aide d'une forte coquille de moule ou d'une pierre de forme spéciale, le plus souvent une jade (Pounamu en maori). Les parties non fibreuses des feuilles étaient enlevées à l'aide d'une coque de moule, jusqu'à ne plus garder que les fibres, qui subissaient ensuite plusieurs traitements: lavage, blanchiment, fixation, adoucissement, teinture et séchage.

Les fibres étaient alors utilisées pour confectionner des pièges à anguilles (hinaki), des filets de pêche étonnamment grands (kupenga), des lignes, des pièges à oiseaux, des cordages, des paniers (Kete), des sacs, des tapis, des vêtements, des sandales (parara), des seaux, paniers (rourou), des ustensiles de cuisine, etc...

Des fibres de Phormium (appelées muka) étaient conscienceusement lavées, blanchies et travaillées à la main jusqu'à ce qu'elles deviennent très douces et soient à la base du beau manteau de plumes, le kahu huruhuru, un vêtement traditionnel très prisé des Māori. Il est orné de plumes colorées d'oiseaux locaux: Huia, kiwi, thui, kererū et kaka.

Les cordes et cordages faits à la main ont une si grande résistance à la traction qu'ils étaient utilisés avec succès pour assembler les rondins creux servant à faire de grands canots capables d'aller sur la mer (waka). Ils étaient également utilisés pour faire les gréements, les voiles, les chaînes d'ancrage des bateaux et les toits des maisons.

Les extrémités séchées des feuilles étaient façonnées en torches pour fournir des lampes la nuit. Les tiges de fleurs séchées, qui sont très légères, étaient liées avec de la ficelle de Phormium pour faire des radeaux fluviaux appelés mokihi.

Page générée en 0.102 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise