Mûrier à papier | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Hamamelidae | ||||||||
Ordre | Urticales | ||||||||
Famille | Moraceae | ||||||||
Genre | Broussonetia | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Broussonetia papyrifera (L.) L'Hér. ex Vent., 1799 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Rosales | ||||||||
Famille | Moraceae | ||||||||
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Le Mûrier à papier (Broussonetia papyrifera) est un arbre caduc dioïque de la famille des Moraceae. Il est originaire du sud-est asiatique.
Broussonetia papyrifera (L.) L'Hér. ex Vent. (synonyme : Morus papyrifera L.) Aussi appelé : Mûrier de Chine, Tapacloth, Halibun, Kalivon, 构树 gou shu (en chinois)
Espèce originaire d'Asie tempérée et tropicale :
Le mûrier à papier peut mesurer jusqu'à 15 m de haut.
Son écorce gris beige est légèrement striée. Ses rameaux sont pubescents et laissent s'écouler une sève blanche (latex) si on les taille (ce qu'il supporte assez mal).
Ses feuilles alternes de 7 à 20 cm sont de formes variables (même sur la même branche), cordiformes ou profondément lobées, avec des feuilles lobées plus abondantes sur les jeunes plants; rêches en surface et duveteuses sur la face inférieure et à marge finement dentée.
La fleur mâle (étamine) est un chaton oblong, et la fleur femelle (le pistil) une inflorescence globulaire (glomérule) verte d'environ 1 cm de diamètre.
À la fin de l'été, le glomérule laisse éclore de petits tubes orangés de 1 cm de long à l'extrémité desquels on trouve une petite graine rouge d'un à deux mm de diamètre. On a alors un fruit sphérique syncarpe de 3 à 4 cm de diamètre, rouge-orangé, sucré et juteux mais très fragile. Il peut être une source importante d'alimentation pour les animaux.
Le fruit est comestible et assez bon mais trop fragile pour être commercialisé.
L'écorce est composée de fibres très résistantes et permet de faire du papier de haute qualité (voir washi, papier (kami en japonais) fabriqué artisanalement au Japon depuis 1300 ans). Les jeunes feuilles et les rameaux peuvent nourrir les cerfs, et on surnomme parfois cet arbre, l'"Arbre aux cerfs".
Autrefois en Indonésie, le papier tiré de l'écorce, appelé daluang ou dluwang, servait de support à l'écriture. A Java, son usage remonterait au IXe siècle. Le plus ancien manuscrit en langue malaise existant dans le monde, le manuscrit de Tanjung Tanah, qui daterait du XIVe siècle après J.-C., est écrit sur du daluang.
« Masi » est le nom donné au mûrier à papier dans les îles Fidji, où il a été importé par les explorateurs. Son écorce y est utilisée pour faire des vêtements, eux aussi appelés « masi », qu'on décore avec des motifs traditionnels. Ces vêtements sont portés lors des cérémonies importantes (naissances, mariages, enterrements).