La découverte de nombreux éléments radioactifs à la fin du XIXe et au début du XXe siècle a vite permis de voir qu'il existe, pour quelques-uns d'entre eux, des relations génétiques. La transformation radioactive d'un noyau atomique instable par émission α ou β conduit à un autre noyau atomique qui, souvent, est lui aussi instable. La transformation spontanée se poursuit alors selon une succession bien déterminée, pour s'achever par la formation d'un noyau atomique stable. Les noyaux qui donnent lieu à ces désintégrations successives α ou β ont été groupés en séries (ou familles) dont les éléments successifs sont les descendants les uns des autres. À ces séries d'éléments naturels viennent se rattacher un certain nombre de radioéléments dont les périodes sont trop courtes pour encore exister à l'état naturel sur la Terre ; on les produit « artificiellement » dans des réactions nucléaires et on les appelle des « radioéléments artificiels » ou, mieux, des « radioéléments synthétiques ».
On emploie trois unités différentes pour mesurer la radioactivité. Toutes les trois caractérisent l'activité d'un radioisotope par le nombre de désintégrations qui se produisent par unité de temps.